Crédit : Lori / Legion Media
Dans le cadre de l'étude de la société de conseil financier Z/Yen Group publiée fin septembre 2014, Saint-Pétersbourg progresse de six places dans le classement des centres financiers mondiaux et atteint la 72ème place, tandis qu'à l'inverse, Moscou recule en 80ème position. Le classement se base sur 5 paramètres : le climat des affaires, les finances, les infrastructures, le capital humain et la réputation.
Saint-Pétersbourg est à ce titre la région leader de Russie, ce qui se reflète en retour dans le volume des investissements étrangers. La ville a par ailleurs adopté en 2014 une stratégie de développement jusqu'à l'année 2030 qui devrait permettre d'accroître significativement le volume de tels investissements.
Nouvelle stratégie
Les autorités pétersbourgeoises offrent des avantages considérables aux personnes prêtes à investir dans la région. L'administration a en particulier prévu l'introduction d'une taxe foncière à taux préférentiel pour les entreprises, ainsi que des incitations fiscales pour les entreprises de télécommunication et les sociétés actives dans le domaine touristique.
« Nous créons toutes les conditions nécessaires pour que notre ville disposant de nombreux avantages géopolitiques attire les principales entreprises nationales et les sociétés étrangères. Saint-Pétersbourg est prête à nouer des coopérations. De nombreux projets dont la réalisation serait bénéfique tant pour la ville que pour nos partenaires-investisseurs se trouvent actuellement dans notre portefeuille », a déclaré à RBTH le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Gueorgui Poltavtchenko.
Conséquence de la mise en œuvre de cette stratégie, la part des industries à fort contenu technologique et scientifique dans le produit intérieur brut de la région devrait atteindre 20% d'ici 2019, tandis que les investissements en capital fixe devraient croître de 70%.
En parité de pouvoir d'achat du rouble par rapport au dollar, la productivité du travail dans le secteur industriel de Saint-Pétersbourg se monte déjà à 80 000 dollars par personne employée, contre une moyenne de 36 000 sur l'ensemble de la Russie.
La base industrielle de la ville de Saint-Pétersbourg est à l'heure actuelle composée de plus de 730 grandes et moyennes entreprises, dont certaines figurent parmi les leaders nationaux. La catégorie des petites entreprises actives dans le domaine de la production industrielle regroupe 22 000 agents économiques.
Saint-Pétersbourg se classe parmi les régions russes les plus avancées en ce qui concerne la mise en œuvre de politiques de clusters pour stimuler le développement de l'industrie. Des clusters dans les domaines de la construction automobile, de l'industrie pharmaceutique, de la radio-électronique, de la construction navale et des télécommunications opèrent avec succès dans la ville.
Partenariat commercial et économique
À l'heure actuelle, la Belgique ne figure pas parmi les principaux partenaires commerciaux et économiques de Saint-Pétersbourg. Le pays pointe à la 20ème place du classement des pays les plus actifs dans le domaine des échanges commerciaux avec la capitale du Nord de la Russie.
Le volume des échanges commerciaux entre Saint-Pétersbourg et la Belgique demeure toutefois relativement stable : 570 millions de dollars en 2012, 476,4 millions en 2013 et 310,2 millions pour le premier semestre 2014.
Des entreprises détenues à 100% ou partiellement constituées de capitaux belges opèrent à Saint-Pétersbourg. Ces dernières sont actives dans le secteur de la logistique, de la boulangerie et de la confiserie, des communications, de la conduite de travaux d'ingénierie, etc. Une quinzaine de bars et restaurants belges ont ouvert en ville, dont les plus populaires sont la brasserie Kriek, le restaurant KwakInn et le réseau de cafés-boulangerie « Le Pain Quotidien ». Par ailleurs, aucun festival culinaire à succès ne peut faire l'impasse sur la préparation des gaufres belges.
Les importations de Saint-Pétersbourg en provenance de Belgique sont traditionnellement supérieures aux exportations : le total des exportations s'est monté à 104,5 millions de dollars pour 2013, contre 371,8 millions pour les importations. Les exportations sont pour l'essentiel constituées de bois, de métaux ferreux, de cuivre.
La structure des importations est en retour dominée par les plastiques, les produits alimentaires, ainsi que les équipements électriques. Selon l'office des statistiques de Saint-Pétersbourg (Petrostats), les investissements belges dans l'économie de Saint-Pétersbourg se sont montés à 167 millions d'euros en 2013, tandis que les investissements cumulés ont atteint les 578 millions de dollars en 2012.
Pour Stéphane Van Doorsler, directeur général de l'entreprise belge de logistique Alers, en ce qui concerne la CEI et les pays Baltes, la politique de soutien aux entreprises industrielles mise en œuvre par les autorités municipales figure parmi les avantages de la capitale du Nord.
« Grâce à la création de zones économiques spéciales et de subventions pour certains types d'activités, le coût de la main d'œuvre y est moins cher qu'à Moscou, tandis que la qualité de vie est meilleure que dans la capitale », explique-t-il.
Dans la pratique, cette coopération mutuellement avantageuse se confirme par des événements régulièrement organisés en commun.
Au cours des trois-quatre dernières années, Saint-Pétersbourg a ainsi accueilli une série de séminaires russo-belges, de présentations, de conférences et de rencontres consacrées au développement du tourisme, à la coopération en matière d'investissements, à la santé ainsi qu'aux échanges d'expérience en matière de mise en œuvre d'initiatives législatives.
Une délégation de Wallonie comprenant les représentants de 8 sociétés actives dans les domaines des services de conseil, du design d'intérieur, des matériaux de construction, des produits alimentaires et du matériel de jardinage s’est rendue sur les berges de la Neva en 2014.
La région de Saint-Pétersbourg arrive à l'heure actuelle en quatrième place du classement des régions russes selon la taille de leur économie, derrière la ville de Moscou et les régions de Tioumen et de Moscou. Fin septembre 2014, l'agence internationale de notation Standard & Poor's (S&P) a en particulier maintenu la note de crédit de Saint-Pétersbourg au niveau « BBB-", a indiqué à RBTH le service de presse de l'agence.
« Les notes de crédit de la ville reflètent son faible niveau d'endettement, son haut niveau de liquidité ainsi que la position de Saint-Pétersbourg de deuxième ville de Russie disposant d'une économie diversifiée et d'un fort potentiel de croissance », ont indiqué les analystes de l'agence.
Article préparé conjointement avec l'administration de Saint-Pétersbourg
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