Les entrepreneurs français développent leur coopération avec l’Oural

Crédit : Tatiana Andreeva/RG

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La mission commerciale française Ubifrance a organisé, avec le soutien des chambres de commerce et d’industrie et des organisations industrielles régionales françaises, des rencontres d’affaires franco-russes à Ekaterinbourg.

Il s’agit de la première rencontre de ce type. Une grande importance a été accordée à cette rencontre - la mission d’affaires a été, à ce titre, dirigée par Jean-Maurice Ripert, Ambassadeur de France en Russie. Il était accompagné de représentants de célèbres groupes français, ainsi que d’une trentaine de PMI. Les invités ont annoncé que les entreprises françaises intéressées par les capitaux russes se tournent actuellement vers les régions russes. L’Oural est considéré comme un centre de partenariat prioritaire. Même s'il ne s’agit en réalité que d’une première étape permettant d’établir des liens, une cinquantaine d'entreprises industrielles de l’Oural ont déjà exprimé leur souhait de lancer une coopération. La Compagnie minière et métallurgique de l'Oural recherche des partenaires pour la réalisation de grands projets dans la construction, dans l’industrie agricole et minière. Les entrepreneurs français, eux, cherchent des partenaires pour la promotion des produits compétitifs fabriqués dans l’Oural, comme par exemple les composants pour la construction aéronautique produits par le groupe VSMPO-AVISMA. Les Français fourniront également des équipements médicaux aux cliniques de l’Oural. L’hôpital-clinique régional N°1 et l’institut parisien Montsouris ont déjà lancé la coopération dans les domaines de la cardiologie et de l’urologie.

Rappelons que les entreprises françaises du domaine de la distribution s’installent activement dans l’Oural (Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, Yves Rocher). En 2010, le groupe Accor a construit un hôtel Novotel à Ekaterinbourg. Sodexo travaille dans le secteur des services, СМА-СGM dans les transports. En 2014, Schneider Electric a ouvert un bureau à Ekaterinbourg, le groupe Danone a participé à la modernisation d’une usine laitière.

Crédit : Tatiana Andreeva/RG

Près de la moitié des membres de la mission d’affaires sont des représentants d'entreprises lyonnaises. Ce sont des sociétés de taille moyenne, certaines ont des bureaux à Moscou et veulent se lancer dans les régions. Un club a été créé à Lyon pour réunir les entreprises qui souhaitent exporter en Russie. « Nous fournissons de nombreuses informations aux entrepreneurs afin qu’ils comprennent que la Russie ne s’arrête pas à Moscou et à Saint-Pétersbourg. L’Oural et la Sibérie sont également des marchés intéressants », explique la directrice de l’agence pour le développement de la région de Lyon Emmanuelle Vigne à Rossiyskaya Gazeta.

Au cours des rencontres d’affaires franco-russes à Ekaterinbourg, M. Ripert a inauguré le centre de langue et de culture françaises. Le centre ouvert par l'Université fédérale de l'Oural organisera des programmes d’échanges scolaires, des stages et des voyages éducatifs. 

Au cours des rencontres d’affaires franco-russes, un autre événement a permis de rappeler l’ancienneté des liens entre la France et l’Oural. M. Jean-Maurice Ripert s’est vu remettre une copie d’une lettre conservée par les archives régionales de Sverdlovsk. Il s’agit de la lettre adressée par Napoléon III à l’industriel local Anatoli Demidoff, marié à Mathilde-Létizia Bonaparte, comtesse de Montfort, cousine de Napoléon III et nièce de Napoléon Ier. La lettre traite du règlement des affaires suite au divorce d’Anatoli et Mathilde en 1845. La Française obtint une pension de 200 000 francs de la part de son ancien époux et reçut plus de 3 millions de roubles en 60 ans.

 

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