En proie à la fièvre de construction

Crédit photo : RIA Novosti

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La Russie va construire dix nouveaux stades pour la Coupe du Monde de football. Coup d'œil sur les appels d'offre, les maîtres d’œuvre et les investissements de ces projets.

Le Ministère des sports a une nouvelle fois réévalué le coût de l’organisation par la Russie de la Coupe du Monde de football 2018. À la baisse ! Selon le plan prévisionnel, le coût de la mise en œuvre du programme de préparation du Mondial a diminué de 885 millions d’euros pour un total de 12,5 milliards d’euros.

« Kazan Arena » est le premier des stades de la Coupe du Monde 2018 à être déjà prêt pour l'exploitation. Le match inaugural se déroulera dans ce stade le 26 mai prochain. « Kazan-Arena » est conçu pour accueillir 45 000 spectateurs et ressemble à celui de l’équipe Arsenal - « Emirates ». 

Le « Kazan-Arena » a coûté 288 millions d’euros. Le coût du stade de Kazan est comparable aux dépenses réalisées pour la construction des stades brésiliens qui accueillent le Mondial de cette année. 

Le stade « Ficht » de Sotchi, dans lequel s’est déroulé la cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques, est également prêt à accueillir des matches. Il a été conçu par le cabinet d’architectes Populous, maître d’œuvre du « Yankee stadium » de New-York et du stade Olympique de Chicago.

Dans les autres villes de Russie, les projets avancent rapidement. L’ouvrage le plus avancé est l'« Otkrytie Arena » de Moscou, le nouveau stade du Spartak. Il doit ouvrir ses portes en juillet 2014. Le « Zenith Arena », dont la construction a débuté en 2006, ne sera achevé qu’au milieu de l’année 2018.

Revenons à Moscou pour la rénovation du légendaire stade « Loujniki », qui a accueilli les Jeux Olympiques de 1980. Le nouveau stade « Loujniki » accueillera la finale du Mondial et 387 millions d’euros ont été alloués pour cette rénovation. 

La construction des stades situés dans les régions russes sera prise en charge par des entreprises russes. Ainsi, la société Stroïtransgaz de Guennadi Timtchenko bâtira les stades de Nijni-Novgorod et de Volgograd, tandis que le Crocus Group d’Aras et Emil Agalarov fera office de maître d’œuvre à Kaliningrad et Rostov-sur-le-Don, et la société de Dmitri Poumpiansky, Sinara-Development, se chargera de la reconstruction du stade d’Ekaterinbourg. 

« Les maîtres d’ouvrage des projets, ce sont les régions. Notre objectif est que le stade qu’ils ont commissionné soit homologué auprès de la FIFA », explique le ministre des Sports, M. Moutko.

« Outre les stades, nous devons construire plus de 300 édifices : des complexes pour loger les joueurs, des centres de communication, des infrastructures énergétiques », explique Vitali Moutko. Selon les informations publiées par le ministère du Sport fin mars, un budget de 3,5 milliards d'euros est prévu pour la construction des infrastructures sportives.

Ce montant est alloué à la construction et reconstruction des aéroports, autoroutes, centres de diffusion, mais aussi à la conception du développement des communicationset technologies de l’information, à la construction et reconstruction d’hôpitaux et de stations d’épuration.

Lors de la préparation, les autorités régionales ont accordé une attention particulière à la rénovation du système de transport. Sept nouvelles stations de métro doivent être ouvertes à Saint-Pétersbourg, un pont sera érigé sur l’île Serny afin d’assurer un trajet sans feux entre l’aéroport Pulkovo et « Zenith Arena ». Le coût de la construction est estimé à 180,5 millions d'euros.

Pour le confort des supporters, les autorités de Samara envisagent de construire une ligne de tramway à grande vitesse à travers toute la ville, mais plus important encore, un réseau de métro doit être construit. 28 millions d'euros sont déjà alloués au projet.

En outre, un tout nouveau moyen de transport par téléphérique verra le jour avant l’événement sportif dans de nombreuses villes qui accueilleront la Coupe du Monde 2018 – les seules exceptions seront Moscou, Rostov-sur-le-Don, Ekaterinbourg et Sotchi. Le coût du trajet en téléphérique s’élèvera à 1-1,5 euro environ, pour une durée de 2 minutes.

Moscou a réservé une attention particulière à la rénovation de l’infrastructure médicale. 485 millions d'euros devraient être dépensés pour la construction et reconstruction de sites dédiés à la santé. Chaque ville qui accueillera la Coupe du Monde restaurera des monuments culturels et des quartiers historiques et construira des hôtels (30 en moyenne).

Selon Alexeï Vorobiev, responsable du département de la Culture physique et des Sports de Moscou, 200 hôtels moscovites seront impliqués pour un total de 300 000 chambres.

Une attention particulière est accordée à la sécurité. Par exemple, la société Sony développera des caméras de surveillance spéciales. Au total, plus de 140 000 de ces caméras seront installées à Ekaterinbourg, Nijni Nov­gorod et à Saransk. 

Grâce à l'expérience acquise à Sotchi, la Russie ne devrait pas avoir de mal à organiser impeccablement la Coupe du Monde.

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