En 2011, l’Egypte avait connu une situation similaire, les petites sociétés avaient alors cessé leurs activités en Egypte tandis que les principaux voyagistes avaient significativement réduit le nombre de vols à destination de ce pays. Crédit : Reuters
L’environnement hostile en Egypte pourrait conduire à la faillite un certain nombre de petites agences de voyages en Russie. C’est ce qu’a déclaré sur les ondes de la station de radio Vesti FM la directrice exécutive de l’association des voyagistes de Russie (ATOR) Maya Lomidze, au cours d’une interview rapportée par ITAR-TASS.
En raison de l’instauration de l’état d’urgence en Egypte, ATOR s’attend pour ce pays à un grand nombre d’annulations de voyages achetés par les touristes pour août et septembre 2013.
D’après Mme Lomidze, cette année les pertes des sociétés russes pourraient s’élever jusqu’à 100 millions d’euros, contre 150 millions pour l’année 2011. « Pour les petites sociétés et les voyagistes de taille intermédiaire qui proposaient cette destination, le coup est rude. Cela pourrait les conduire à la faillite », estime l’expert.
En 2011, l’Egypte avait connu une situation similaire, les petites sociétés avaient alors cessé leurs activités en Egypte tandis que les principaux voyagistes avaient significativement réduit le nombre de vols à destination de ce pays. D’après les données des entreprises du secteur, environ 40 000 touristes russes se trouvent actuellement en Egypte.
À l’issue d’une réunion avec des diplomates russes organisée jeudi dernier, le directeur adjoint de l’agence Rostourism Evgueni Pisarevski a toutefois déclaré que de telles pertes pourraient se concrétiser dans le cas ou le scénario du pire deviendrait réalité dans ce pays. De l’avis de ce haut responsable, dans ce cas, la charge ne devrait pas seulement peser sur les voyagistes mais être répartie entre l’Etat et les transporteurs. Rostourism a déjà enjoint les voyagistes à dédommager les touristes dans le cadre de procédures extrajudiciaires. Pisarevski a cependant rappelé que les citoyens sont en droit de s’adresser à la justice afin d’obtenir un remboursement.
Le haut fonctionnaire a également souligné que cette situation avait permis d’identifier un certain nombre de lacunes législatives ne touchant pas seulement à la question du remboursement. En particulier, la loi n’indique pas comment procéder dans les situations « intermédiaires » et ne précise pas qui doit endosser la responsabilité lorsque l’évacuation n’est pas annoncée. Plus tôt, le ministère russe des Affaires étrangères a recommandé aux citoyens russes se trouvant en Egypte de se tenir à l’écart des quartiers dans lesquels se déroulent des manifestations de masse et aux touristes de s’abstenir de voyager en dehors des zones de villégiature, ainsi que d’éviter de se rendre au Caire ou dans d’autres grandes villes. D’après l’ambassade de la Fédération de Russie au Caire, aucun citoyen russe ne figure parmi les victimes recensées en Egypte.
Selon l’ATOR, suite à la diffusion de la consigne du ministère des Affaires étrangères de Russie enjoignant aux citoyens russes de s’abstenir de visiter l’Egypte, les touristes peuvent escompter un remboursement complet. La résiliation du contrat préalablement au début du voyage du touriste entraine la restitution d’une somme correspondant au prix total de la prestation touristique et lorsque le voyage a déjà débuté, d’une partie de cette somme, en proportion de la valeur des services qui n’ont pas pu être fournis.
Cependant, comme l’a indiqué l’ATOR, afin que les touristes puissent bénéficier de cette possibilité, les recommandations de l’agence Rostourism s’avèrent nécessaires. Or, elles n’ont pas encore été reçues.
Texte original (en russe) publié sur le site de Newsru.com le 15 août 2013
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