Le nombre de salariés de l’industrie automobile a diminué d’un tiers en Russie

« La tâche principale d’AvtoVAZ pour les prochaines années consiste à accroître la productivité du travail ».Crédit photo : ITAR-TASS

« La tâche principale d’AvtoVAZ pour les prochaines années consiste à accroître la productivité du travail ».Crédit photo : ITAR-TASS

En l’espace de cinq ans, le nombre de salariés travaillant dans les entreprises de l’industrie automobile russe a diminué de presque un tiers. Ceci n’a pourtant pas empêché le secteur d’augmenter la production d’automobiles de près d’un quart

Le nombre global des salariés dans les entreprises de l’industrie automobile de Russie, y compris les usines d’assemblage d’automobiles et les producteurs de pièces et de mécanismes, a diminué d’avril 2012 à avril 2013 de 5 %, pour atteindre le nombre de 243 304 personnes. C’est ce que révèlent les données fournies par ACM Holding.

Rien qu’en cinq ans, depuis 2008, le nombre des salariés a été réduit de 29 %. Et pourtant, le volume de la production (comprenant les voitures particulières et les véhicules utilitaires) a été augmenté de 24 %.

« Tout dépend de l’optimisation du personnel que les usines d’automobiles russes ont commencé à appliquer après la crise des années 2008 et 2009 », fait remarquer Ivan Bonchev, directeur des investissements auprès de SI Capital Partners.

À AvtoVAZ, les effectifs ont été réduits d’un quart et, dans le groupe GAZ, d’une moitié. Mais dans le courant de la dernière année, les effectifs de la première société ont augmenté de 2,4 %, atteignant 68 031 personnes.

À l’usine d’automobiles Gorki (l’entreprise principale du groupe GAZ), l'effectif a augmenté de 5 %, atteignant 8 934 personnes. « Cette augmentation est principalement attribuable à la production d’automobiles sur contrats, les commandes ayant été passées par des partenaires étrangers », ont expliqué des représentants des entreprises.

AvtoVAZ a lancé dès décembre 2012 la production d’automobiles sur commande passée par ses partenaires de l’alliance Renault-Nissan. Actuellement, l’usine produit la Nissan Almera et s’apprête parallèlement à lancer la production d’automobiles de Renault et Datsun, une marque du Groupe Nissan.

« La tâche principale d’AvtoVAZ pour les prochaines années consiste à accroître la productivité du travail », fait remarquer Igor Bourenkov, directeur des relations extérieures de l’entreprise. Elle prévoit d’augmenter de 50 % la production d’ici 2020, afin d’atteindre une production annuelle d’un million cent mille voitures, tout en conservant l'effectif de l’usine au niveau de 70 000 personnes.

Quant à GAZ, à part sa propre production, il s’est chargé d’une production d’automobiles sur contrats à partir de 2011. Son premier partenaire a été le groupe VW, qui a été rejoint cette année par les groupes GM et Daimler. « Le nombre des salariés de GAZ peut encore augmenter, tout dépend du volume de la production et de la situation sur le marché », a fait remarquer un représentant de l’usine.

« Kamaz ne prévoit pas pour le moment de nouvelles réductions du personnel », a déclaré un représentant de la compagnie.

Il y a un an, l’entreprise de PSA Peugeot Citroën de la ville de Kalouga a réussi à mettre au point un cycle complet de production.

La capacité de l’usine s’élève à 125 000 automobiles par an, mais pour le moment, les lignes ne sont chargées qu’à moitié. « Il est prévu toutefois de conserver les effectifs au niveau actuel de 3000 personnes », a déclaré un représentant de la société.

« Le potentiel de réduction est vraiment épuisé, déclare Bonchev. À présent, les entreprises mettent l’accent sur l’augmentation de la productivité ».

Il est impossible de comparer les usines d’automobiles construites récemment avec celles qui ont vu le jour à l’époque de l’Union soviétique, principalement en raison de la proportion importante de la production locale de composants automobiles. Mais les usines nationales tendent à se rapprocher des performances de nos collègues étrangers, selon Bonchev.

Le partenaire de BCG, Ewald Kreid, insiste sur le fait qu’en termes de production d’automobiles par ouvrier, les usines russes marquent un retard par rapport aux usines des compagnies étrangères. Ceci est lié principalement au fait qu’elles restent, comme autrefois, intégrées verticalement et qu’elles produisent elles-mêmes de nombreux composants.

« Le passage de cette activité à l’externalisation permettra également, à l’avenir, de réduire encore le nombre de salariés », estime Kreid.

Source : Vedomosti.ru

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