Potentiellement, Château le Grand peut produire 1,5 millions de bouteilles par an, mais à cause de l’absence de canaux de vente stables, en 2012 on en a produit moitié moins. Crédit : Itar-Tass
La compagnie a l’intention de chercher un investisseur potentiel à Londres. Avec les actions, elle espère récolter 5 millions d’euros qui seront utilisés pour agrandir la production et la vente.
Au Château le Grand Vostok, on a expliqué que le manque actuel de trésorerie ne permet pas à la compagnie de réaliser pleinement tout son potentiel. « Nous ne faisons pas cela à cause de problèmes financiers ou de pauvreté », a souligné la PDG de la société Elena Denissova. « De notre point de vue, Château le Grand Est dispose d’un potentiel fort toujours pas réalisé : la réputation de la marque parmi les consommateurs dépasse largement la diffusion de la production de l’entreprise dans les canaux de vente au détail. En d’autres termes, les gens connaissent nos vins, sont prêts à les acheter, mais bien souvent, ils ne savent pas où ils peuvent le faire. De plus, avec l’ordre sur le marché du vin et le renforcement du contrôle sur la production des falsificateurs, le marché de la vente de notre production augmente très clairement. Avec cette perspective positive, il convient de planifier la sélection de moyens d’investissements et de roulement peu onéreux ».
Potentiellement, l’usine peut produire 1,5 millions de bouteilles par an, mais à cause de l’absence de canaux de vente stables, en 2012 on en a produit moitié moins. Château le Grand Vostok dépensera les financements provenant des actions pour être régulièrement représenté dans les réseaux de vente, et cela permettra de réaliser pleinement leur capacité.
« Notre actionnaire principal voudrait vendre un paquet d’actions de la compagnie jusqu’à 49 % », a indiqué Mme Denissova. Selon elle, « la recherche d’un investisseur potentiel s’accomplit par le biais du placement de l’offre sur le marché électronique à Londres. Nous n’avions pas réussi à trouver un acheteur de la part dans le milieu des affaires en Russie. Initialement, nous ne voulions pas céder la part à une compagnie de grande distribution, et nous étudiions les options avec la recherche d’un investisseur russe, cependant quand le cercle proche des investisseurs potentiels fut épuisé, nous sommes allés sur la marché mondial », a raconté Mme Denissova.
Les difficultés avec la recherche d’un acheteur pour la part de la compagnie en Russie étaient liées au fait que les investisseurs russes craignent d’investir des financements dans une entreprise dont ils ne reçoivent pas le contrôle total : « Dans de nombreux cas, c’est lié aux faibles législations corporatives en Russie, ce qui créé des risques supplémentaires pour les potentiels investisseurs minoritaires », explique-t-elle.
Selon les données de la base SPARK-Interfax, le propriétaire du paquet le plus important d’actions de la Société anonyme Avrora est ZAO HTZ Impulse technologie avec 24,4%, les obligations restantes sont réparties entre différentes personnes physiques. Dans sa propriété, l’entreprise compte 1,7 milliers d’hectares de terres agricoles à 40 km d’Anapa.
Pour le directeur de l’Union des sommeliers Arthur Sarkisian, il ne fait aucun doute que les vins russes de qualité, y compris la production de Château le Grand Vostok, occuperont rapidement des places remarquables dans les rayons des magasins russes et dans les cartes des vins des restaurants : « En Russie, si l’on commence à faire de bons vins, alors il est clair qu’ils doivent être présentés dans les restaurants, et dans la grande distribution. Mais pour cela, le gouvernement doit apporter son soutien, y compris avec les méthodes administratives ».
A titre d’exemple, M Sarkisian a cité la pratique existante dans la région de Krasnodar où les autorités locales ont contraint les restaurateurs au moment de la création de la carte des vins à réserver aux vins russes au moins 50% de la liste. « Pour la Russie dans son ensemble, ce seuil pourrait atteindre 20%, estime l’expert. Les méthodes administratives mêmes peuvent être adaptées à la vente au détail ». A cet égard, M. Sarkisian a noté que pour conserver la réputation de l’industrie viticole russe, la production des entreprises souhaitant bénéficier d’un tel programme de soutien de l’état doit recevoir une certification d’un large jury d’experts.
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