Savez-vous comment sauver un char visé par un missile ? Vous pouvez soit renforcer le blindage, soit essayer d'éviter d'être frappé, ce qui, évidemment, peut sembler l'action la plus évidente. Et de fait, un nouveau système de protection active (SPA) a été développé pour accomplir cette dernière tâche. Il est léger et moins onéreux que l’ajout d’armures supplémentaires à un tank.
Le système russe Arena, développé par le bureau de conception et d'ingénierie de Kolomna, agit comme un radar protégeant le char. Il détecte les roquettes arrivant sur le véhicule jusqu'à 50 mètres de distance. Et ce même s'il s'agit d'un missile TOW volant à une vitesse supersonique.
Une fois que la cible est détectée et verrouillée par le système, l'ordinateur la suit tout au long de son trajet vers le char. Ensuite, à deux mètres de la machine de guerre, il lance une fusée d'interception qui détruit le projectile de l'ennemi.
Il s'agit d'un système automatique sans contrôle manuel. Malheureusement, les humains ne sont pas capables de réagir aussi rapidement que les ordinateurs.
« Cette innovation russe pourrait devenir virale puisque les industries militaires du monde entier veulent défendre leurs soldats et leurs véhicules à tout prix. Si c'est bon marché – c’est encore mieux », a commenté pour RBTH le professeur de l'Académie russe des sciences militaires Vadim Kozioulline.
Il compare le système au tir au pigeon d'argile, mais au lieu des grains de plomb tels que ceux emballés dans une cartouche de fusil de chasse, il utilise des débris composites volant vers la cible à 2 km/s.
« Le système fonctionne automatiquement et le missile de l'ennemi aura le même sort que le pigeon d'argile – il sera désintégré en nombreux morceaux », a-t-il ajouté.
Kozioulline indique que chaque système Arena est chargé de 22 fusées interceptrices : « Ce système double la durée de vie du char. C'est économique et facile à intégrer à un véhicule blindé ».
L'armée russe doit encore tester le système non seulement sur une base de tir, mais aussi sur le champ de bataille.
« Soyons honnêtes. Il faut encore passer le baptême du feu. Tant que la Russie ne décidera pas de se joindre pleinement à l'opération syrienne en s’engageant sur le terrain, toute la gamme des capacités de l’Arena restera à confirmer », a déclaré l'expert.
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