Un A-50U.
Sergey Krivchikov/Global Look PressLe tout nouvel avion radar à longue portée (équivalent de l’AWACS américain) se trouve derrière un chasseur Su-35S à 7:13 dans la vidéo.
L’A-50U est reconnaissable par son « champignon » caractéristique installé sur le fuselage de l’appareil : une batterie d’antennes surveillant les événements terrestres et aériens sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.
Selon les informations des médias russes, l’avion est arrivé en Syrie en avril dernier. Auparavant, un autre avion-espion russe, de modèle Tu-214R, avait été repéré dans le ciel syrien.
Selon Vadim Koziouline, professeur à l’Académie de Sciences Militaires, ces avions relèvent de deux types différents d’appareils de reconnaissance russes : la reconnaissance radioélectronique (A-50U) et opticoélectronique (Tu-214R).
« Le premier a été envoyé pour surveiller l’espace aérien des pays voisins : le radar de l’A-50U a une portée de 800 kilomètres et peut suivre jusqu’à 300 cibles simultanément. Le Tu-214R, lui, doit repérer les positions des combattants de l’Etat Islamique à l’aide d’appareils optiques et les transmettre à l’état-major », a déclaré l’expert à RBTH.
Comme le fait remarquer l’expert, les systèmes de repérage radars installés sur la base aérienne de Lattaquié et à bord des navires croisant le long des côtes syriennes en mer Méditerranée ne suffisent pas pour surveiller totalement les déplacements des terroristes. « Pour remplir cet objectif, tous les moyens de reconnaissance sont mobilisés : aériens (le A-50U et le Tu-214R) et spatiaux (les satellites militaires du ministère russe de la Défense) », ajoute M. Koziouline.
Cependant, les analystes considèrent que les deux avions n’ont pas seulement été envoyés en Syrie pour y accomplir des missions de combat.
« Il faut bien comprendre qu’en cas de guerre de grande envergure, tous les équipages et tous les soldats de toutes les différentes armes doivent être parfaitement préparés à accomplir leur mission. Le meilleur moyen d’affûter ses compétences est de le faire sur des cibles réelles, en situation de combat », explique à RBTH Dmitri Safonov, analyste militaire pour le journal Izvestia.
Il souligne que la Russie profite du conflit syrien pour vérifier le niveau de préparation de ses forces armées, ainsi que pour soumettre tous ses nouveaux systèmes d’armes à l’épreuve du feu.
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