Crédit photo : RIA Novosti
De nombreux volontaires ont pu assister à la cérémonie d’ouverture avant toute la planète : les billets aux répétitions générales leur étaient distribués en récompense. Et pourtant, tout le monde n’a pas eu cette chance.
Le jour de la cérémonie, il courait le bruit qu’un certain nombre de volontaires pourraient bénéficier des places invendues et assister à la cérémonie d’ouverture au stade Fisht qui accueille les cérémonies. Comme on le sait, les rumeurs se propagent aux événements de taille à la vitesse de la lumière, aussi presque tous ceux qui ne travaillaient pas l’après-midi se sont inscrits auprès de leurs coordinateurs et sont partis attendre leur sort au Parc olympique. La foule immense, d’abord joyeuse et aimée par l’espoir de pouvoir assister à la cérémonie, devenait de plus en plus désespérée. La plupart d’entre eux n’ont, bien sûr, pas pu rentrer, et seulement les plus chanceux, ceux qui ont commencé à faire la queue deux heures avant les autres, ont pu accéder aux tribunes du Fisht. Ils étaient ravis. L’un de mes amis, parmi ces chanceux, après la cérémonie a perdu la capacité de communiquer de manière cohérente et envoyait une dizaine de textos en réponse à chaque question, composés uniquement de points d’exclamation et de smileys.
J’ai eu moins de chance : quelques minutes avant l’ouverture, j’ai réalisé que je n’avais aucune chance de rentrer au Fisht et que la télévision la plus proche était à une vingtaine de minutes de bon sprint. Aussi, pour moi, les Jeux olympiques ont commencé de manière très sportive.
Déchiffrer les scènes de la cérémonie est une tâche qui s’est avérée assez compliquée pour de nombreux étrangers : tout autour, on se demandait qui est Diadia Stiopa et pourquoi la troïka russe est un symbole si important. Les versions étaient tellement variées, que c’était très amusant de les écouter. Par exemple, pendant tout leur voyage de retour, un Britannique tentait de convaincre un autre que Diadia Stiopa, un personnage de nouvelles pour enfants russes, est un symbole de l’Etat policier et de la Russie poutinienne.
Bien entendu, le point culminant de toute cérémonie olympique est le feu d’artifice. Dès que la flamme s’est allumée, une foule a couru vers la porte d’entrée du centre de presse, où je regardais la cérémonie dans le couloir. Les journalistes et le personnel ont laissé tomber leur travail et ont couru dans la rue pour voir ne serait-ce qu’un bout du grandiose feu d’artifice au dessus du Parc olympique. Ils sont revenus essoufflés, mais contents et souriants – dehors le feu d’artifice était, visiblement, aussi impressionnant qu’à la télévision.
Sur le chemin du retour, mon voisin de siège dans le bus, un Américain, écrivait un message frénétiquement, en tapant sur l’écran de son téléphone avec zèle et émotion et en se dictant le texte du message. « J’ai vu un tas de choses étranges, incompréhensible et inexplicables, écrivait-il. « Mais nous devons essayer de les comprendre et les accepter, car les Russes se sont donnés beaucoup de mal et ont tout fait pour que nous comprenions, ne serait-ce qu’un peu, leur âme mystérieuse ».
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