L’entrée de la Russie parmi les membres associés, augmentera avant tout le prestige de notre science et de nos scientifiques. Crédit photo : PhotoXpress
Pour l’instant, la Russie possède un statut d’observateur, même si plus de 850 scientifiques russes travaillent au CERN en s’occupant de plus de 15 projets d’études différentes. Pour être un membre associé, la Russie doit apporter chaque année 6 millions d’euros. Auparavantvant, les dépenses de nos instituts et des entreprises participant aux projets du CERN apportaient plus de 3,7 millions d’euros chaque année.
« C’est un pas essentiel qui ne fait que renforcer nos positions au CERN », a indiqué à Rossiskaïa Gazeta le coordinateur de la participation des organisations russes dans le projet du Grand collisionneur de hadrons, Viktor Savrin. Bien qu’en fait nous ayons déjà une histoire avec le CERN, notre collaboration dure depuis environ 50 ans, l’apport des scientifiques russes dans la conduite des recherches est gigantesque.
Ce n’est pas un hasard si les directeurs du centre ont souligné à plusieurs reprises que, sans nos physiciens, le Grand collisionneur de hadrons n’existerait à l’heure actuelle toujours pas.
Viktor Savrin considère que l’entrée de la Russie parmi les membres associés, augmentera avant tout le prestige de notre science et de nos scientifiques. De plus ils pourraient souvent y jouer un rôle très important. Ainsi, dans une allocation concurrentielle des tâches et des nominations des dirigeants du groupe de recherche, toutes choses étant égales par ailleurs, la préférence est donnée à la personne qui représente le pays participant.
Mais en principe, le statut de membre du CERN n’influe pas sur le travail des physiciens. Y travaillent des milliers de scientifiques des pays les plus divers qui ne font pas partie du CERN, a expliqué Viktor Savrin. Mais seul un homme d’un pays membre peut faire partie de l’équipe. C’est un cercle de personnes très restreint. Hormis les 200 physiciens de l’équipe, la liste comprend, en règle générale, des bureaucrates et des employés.
En outre, seuls les pays participants ont le droit formel de recevoir des commandes pour la préparation et la fourniture d’équipements pour le centre scientifique. En ce qui concerne l’apport de la Russie, tous ces travaux sont remplis par des commandes de collaborations. C’est une communauté scientifique qui a réuni une équipe pour la décision de tel ou tel problème, ses membres « injectent » et distribuent l’argent selon leur souhait.
Comment la Russie va-t-elle contribuer substantiellement à devenir un membre associé du CERN, dans ses dépenses actuelles pour la recherche ou la livraison d’équipement ? Peut-on les réduire ? Non, dit Victor Savrin, nous devrons payer pour tous les travaux.
Paru sur le site de Rossiyskaya Gazeta.
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