Bien que révélée grâce au monde formaté de la télévision, la chanteuse à l’accent du Sud, a fait le choix de chansons décalées à son image, empreintes d’ironie et d’humour noir. Source : InterMedia
Elle s’était pourtant destinée à devenir infirmière. Finalement, son caractère de jeune fille fonceuse prête à relever tous les défis l’aura faite changer de voie. En 2010, une de ses amies l’a prend au pari de passer le casting de la Nouvelle Star, une émission de télé-réalité qui propulse chaque année sur le devant de la scène un espoir de la chanson. Le but était simplement de se tourner au ridicule intentionnellement afin de rester dans les « casseroles » de l’émission. Déguisée d’une moustache et d’un badge affichant le message « J’aime les poils », Luce aura la surprise de plaire à son jury et de finalement gagner l’émission quelques semaines plus tard. « Je n’avais jamais appris le chant avant de commencer cette aventure, précise l’artiste, seulement le théâtre pendant trois ans. Ca m’a permise de me sentir très bien sur scène, à ma place, sans avoir à me battre constamment contre le stress ». Luce, ou Lucie Brunet de son vrai nom, se rend compte comme une évidence qu’elle a alors trouvé sa place. Et quelle place.
Ironie et humour noir
Des paillettes plein les yeux, en collants fluos et robe bariolée, Luce ne cesse de gesticuler partout, de descendre chanter au milieu du public moscovite perplexe et de danser comme une furie. « Et encore d’habitude, je cuisine une compote sur scène », signale la chanteuse âgée de 22 ans. Visiblement, ce n’est pas la peine de demander si elle s’est sentie libre pendant la création de son premier album, Première phalange, sorti en juin 2011. Elle-même reconnait qu’elle a « fait tout ce qu’[elle] a voulu ». Bien que révélée grâce au monde formaté de la télévision, la chanteuse à l’accent du Sud, a fait le choix de chansons décalées à son image, empreintes d’ironie et d’humour noir. Et ce au risque de ne pas être à la hauteur des attentes commerciales de certains. Luce a souhaité co-écrire ses chansons et c’est entourée de pointures françaises du monde de la musique qu’elle a travaillé. Orelsan, Mathieu Boogaerts et surtout l’extravagant Philippe Katerine dont l’univers loufoque rappelle le sien. « Nous nous sommes très vite très bien entendus. Le mélange entre ses phrases choques et crues et mon côté décalé a tout à fait collé, raconte la chanteuse. Notre collaboration s’est faite avec intelligence. Personne n’a pris la place de l’autre », tient-elle a souligner.
Une scène russe atypique
Si vous demandez à Luce ce qui l’a le plus marquée en Russie durant son court séjour, elle vous répondra sans tabou : la mine renfermée et sévère de certains Russes dans la rue. « Chez moi, dans le Sud de la France, lorsque quelqu’un ne parle pas fort ou ne rit pas aux éclats, on s’en inquiète et on se demande ce qui ne va pas avec lui, explique enjouée la jeune femme. Je sens les Russes un peu pudiques en général. Je n’ai pas l’habitude de me produire devant ce type de public. Mais tout le défi est là ! C’est très enrichissant de se confronter à de nouvelles cultures. Il faut adapter son jeu de scène, son ton ». « Tout en restant soi-même bien sûr ! » rajoute tout de suite la jeune artiste, tout sourire. Avec un deuxième album en gestation et une participation dans le prochain film de Yann Coridian, Ouf, Luce compte bien continuer dans sa lancée et ne surtout pas se mettre de limites dans ses projets artistiques.
Cavalaire - Luce en concertpar kval3r
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