Medvedev rassure les médias finlandais

Dmitri Medvedev lors de sa visite en Finlande le 14 novembre. Crédit : Dmitri Astakhov / RIA Novosti

Dmitri Medvedev lors de sa visite en Finlande le 14 novembre. Crédit : Dmitri Astakhov / RIA Novosti

Le premier ministre russe s'est exprimé sur l'état de santé de Vladimir Poutine et sur les démissions retentissantes au sein du gouvernement.

A la veille de sa visite en Finlande mercredi 14 novembre, le premier ministre russe Dmitri Medvedev a accordé une interview aux médias finlandais. Il leur a parlé de l'état de santé du président russe Vladimir Poutine et des démissions retentissantes au sein du gouvernement.
 
Comme l’a raconté dans une interview aux médias finlandais le Premier ministre Dmitri Medvedev, « rien » dans ses relations avec le président Vladimir Poutine « n'a changé » suite à l’échange de leurs rôles en mai.
 
« Récemment, alors que je lui souhaitais un bon anniversaire, il m'a dit que nous nous connaissions depuis presque plus de 22 ans déjà, et somme toute, c'est une longue période dans la vie d’une personne. Et si l’on évoque ma vie, c’est presque toute ma vie adulte, consciente. C'est un délai important », a déclaré le Premier ministre.
 
M. Medvedev ne s’est pas dit surpris par la récente démission de deux ministres (le ministre du Développement régional Oleg Govoroune et le ministre de la Défense Anatoli Serdioukov). Selon lui, les relations du gouvernement avec le président sont « normales, professionnelles, décentes », comme il se doit entre le chef de l'Etat et le gouvernement.

« Il n'y a rien d'anormal dans le fait que dans le gouvernement les gens aillent et viennent: cela se produit dans tous les pays, tout comme dans notre gouvernement », a-t-il dit. La démission d'Anatoli Serdioukov, dit-il, s’est produite « pour des raisons de transparence, afin de mener les enquêtes nécessaires et de prendre les décisions qui s'imposent ». Ceci est « tout à fait normal » et « se produit dans d'autres pays également », a rappelé le Premier ministre.

Dmitri Medvedev d'abord essayé d’esquiver les questions sur la santé de Vladimir Poutine, en répondant : « Je ne suis pas médecin ». Les blessures sportives du président ne sont « pas graves », a assuré le chef du gouvernement. Selon lui, « réaliser le métier de président ou de Premier ministre est une chose difficile », et « chacun a le droit de s’occuper de sa santé ».

« Pour garder la forme, il faut faire beaucoup de sport. Le président Poutine doit lui aussi, afin d'être en forme, faire beaucoup d'exercice ». « Mais il est en pleine santé, et, Dieu merci, il va bien », a indiqué M. Medvedev.

Fin octobre, l’agence Reuters a rapporté que le président souffrait de problèmes de dos pouvant nécessiter une intervention chirurgicale. C'est pourquoi, selon l'agence Reuters, le président aurait annulé un certain nombre de visites à l'étranger. Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a démenti cette information, affirmant que ce n’est qu’à la veille du sommet de l'APEC que le président s’était fait une blessure sportive bénigne.

En outre, le Premier ministre a qualifié une partie des griefs de l'opposition de « justes » et a noté que le gouvernement devait y réagir. Toutefois, a rappelé M. Medvedev, leurs revendications doivent être exprimées de manière légale. En particulier, les rassemblements et manifestations, selon le premier ministre, « doivent se dérouler à l’endroit convenu sur ​​la base des décisions pertinentes, qui sont prises comme dans n'importe quel pays, et sans enfreindre la loi ». « Si cela se passe de la sorte, c'est ce qu'on appelle avec le mot ancien et assez court de démocratie », a souligné Dmitri Medvedev.

Il a également souligné les succès de Russie unie (Dmitri Medvedev a pris la tête du parti en mai de cette année, ndlr) lors des élections du 14 octobre. Selon lui, Russie unie a réussi à obtenir la majorité en dépit d’une « compétition politique très âpre ». Dmitri Medvedev a douté que « cela reste toujours comme ça ». « Des adversaires très mûrs, expérimentés, et coriaces vont apparaître, et ils peuvent gagner. Eh bien! C'est bien comme ça aussi », a conclu le Premier ministre, ajoutant qu’« en général, tout était normal ».


Article original en russe disponible sur le site de Kommersant.

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