Le salaire moyen a augmenté dans le pays de façon significative au cours des sept dernières années. Crédit : Lori/Legion Media
Les Russes n'ont plus peur de la hausse des prix. Selon le centre de sondage Romir, 16% des citoyens se considèrent comme aisés et refusent de réduire leurs dépenses en raison de l'inflation. 27% sont prêts à ne renoncer qu'aux achats importants et coûteux, mais pour le reste ne se brident aucunement. Un sondage similaire de Romir avait été réalisé en 2005. A l'époque, seuls 5% des sondés avaient affirmé que la hausse des prix n'avait pas d'impact sur leur consommation. Cette tendance positive au cours des sept dernières années s'explique par deux facteurs, assure l'expert en chef du holding Romir Igor Berezin.
« Le salaire moyen a augmenté dans le pays de façon significative au cours des sept dernières années, et la croissance des revenus a dépassé la hausse des prix, même en tenant compte des périodes défavorables, quand les prix grimpaient rapidement. Deuxième point, si nous nous rappelons le milieu des années 2000, c'était des années d'inflation relativement élevée, de 12% à 16% par an. Ces deux dernières années, l'inflation est contenue entre 6% et 8% », indique M. Berezin.
20% des personnes interrogées ont répondu qu'elles redistribuaient leur budget en faveur des dépenses pour la nourriture et les produits de première nécessité. A titre de comparaison, ce moyen de lutter contre l'inflation était employé par près de 40% des Russes en 2005.
Les experts de Romir n'ont probablement pas bien étudié la catégorie des citoyens à faible revenu, pour lesquels même une légère hausse des prix reste très sensible, estime l'analyste politique Sergueï Ryjenkov.
« La hausse du revenu existe, bien sûr. Mais cela ne peut être considéré en faisant abstraction du problème du fossé croissant entre les revenus au sein de la population. L'inflation est mesurée comme la température moyenne dans un hôpital, mais en réalité pour les gens situés dans le bas du panel des consommateurs, situés en dessous du seuil de pauvreté ou légèrement au-dessus, l'inflation des biens de première nécessité, par exemple la nourriture de tous les jours, est tangible. Et cette inflation est bien sûr supérieure à 6% - 8% », indique M. Ryjenkov. Selon Romir, l'inflation se répercute de façon plus marquée sur les Russes mariés que sur les célibataires.
L'article complet (en russe) est disponible sur le site de Kommersant.
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