Source : Service de presse
Comment évolue la coopération économique russo-belge ?
La tendance reste largement positive. En 2010-2011, les échanges ont augmenté de 40%. En 2011, ils ont atteint le niveau record de 13,6 milliards d'euros, et ce malgré la crise. Le maintien de cette tendance positive a été rendu possible grâce à l'augmentation des livraisons de produits belges dans notre pays. Toutefois, en valeur, les exportations russes vers la Belgique continuent à dépasser les importations.
À la fin 2010, nous avons mis en place un dialogue entre des partenaires belges et le Fonds d'innovations Skolkovo, les deux pays procèdent à des échanges de spécialistes hautement qualifiés.
Quels sont les principaux projets en cours ?
Le plus grand projet, et le plus innovant du point de vue technologique, est celui de Solvay, avec son complexe de production de PVC dans la région de Nijni-Novgorod pour un investissement de 1,5 milliards d'euros. Solvay va aussi lancer la production de substances tensio-actives.
Les entreprises russes sont également actives sur le marché belge. Je citerai le métallurgiste NLMK, le pétrolier Lukoil, qui élargit son réseau de stations-service. Il y a aussi la compagnie minière Mechel, l'entreprise d'engrais minéraux Eurochem, et Elinar, un producteur de matériaux d'isolation.
À Anvers, une filiale du producteur de diamants russe Alrosa s'est implantée avec succès. La compagnie énergétique Inter RAO a ouvert une représentation à Bruxelles et Gazprom envisagerait de faire de même. La Russie souhaite implanter des technologies dans les domaines d'excellence belges. D'autre part, la récession dans les États membres de l'UE a directement touché la Belgique, et l'élargissement de la présence belge sur le marché russe en pleine expansion peut contribuer à régler ce problème.
Parlez-nous des échanges culturels entre nos pays.
Les échanges culturels se développent de façon intense. Chaque année, de grands musiciens russes se produisent en Belgique, comme les chefs d'orchestre Valery Guerguiev, Vladimir Spivakov, Iouri Temirkanov entre autres. Des chefs russes dirigent des orchestres belges : Andreï Boreïko est à l'Orchestre National de Belgique, et Dmitri Iourovski dirige l'Opéra flamand.
NÉ : en 1950
FORMATION : MGIMO
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie au Royaume de Belgique depuis 2009. Avant ce poste il a été diplomate dans divers pays, dont le Niger, le Royaume du Maroc, la France et le Sénégal.
Nos jeunes musiciens remportent régulièrement des prix au Concours Reine Elisabeth : en 2010 le Grand Prix est revenu au pianiste Denis Kozhoukhine, et en 2012 le lauréat du premier prix a été le violoniste Andreï Baranov. Nous développons la coopération entre musées.
Cette année, le Musée russe a ouvert à Louvain sa deuxième filiale virtuelle en Belgique et sa 111e au monde. La coopération entre le Musée de l'Ermitage et le Musée royal de l'Armée et de l'histoire militaire de Belgique se poursuit.
Enfin, le Centre Culturel et Scientifique de Russie à Bruxelles organise chaque année plus de 120 événements.
L'Église orthodoxe russe célèbre le 150e anniversaire de sa présence en Belgique. Quel rôle joue-t-elle sur les échanges culturels ?
En Belgique, on compte plus de 80 000 chrétiens orthodoxes, pour l'essentiel russophones. L'histoire de l'apparition en Belgique de la première église orthodoxe il y a 150 ans en dit beaucoup sur l'importance de l'église en tant que composante de la vie du peuple russe. Les temples du diocèse de Bruxelles et de Belgique ont toujours été des centres d'attraction pour nos compatriotes. Une preuve supplémentaire de l'intérêt durable envers l'orthodoxie est le nombre croissant des paroisses. En avril 2012, on a consacré un nouveau temple à Liège, et en novembre on consacrera une nouvelle église à Mons.
Quant à l'influence de l'orthodoxie sur les échanges culturels, nous tenons à souligner le travail de l'école de peinture d'icônes russes de Bruxelles, et le grand intérêt du public pour les spectacles des collectifs russes spécialisés dans la musique sacrée.
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