Huit années se sont écoulées depuis la prise d’otages de l’école n°1 de Beslan. 334 personnes y ont trouvé la mort, dont 186 enfants. C’est l’acte de terrorisme le plus meurtrier de l’histoire de la Russie. Aujourd’hui, la ville est un mémorial vivant pour les victimes du massacre. La photographe Oksana Ouchko a photographié les élèves de l’école n°1. Tous avaient à peu près le même âge lors de la prise d’otages. Des enfants ordinaires. Ils aiment jouer, rigoler, se peindre le visage. Mais la tragédie d’il y a huit ans les empêche d’être ordinaires. Elizaveta Lazarova, 12: « Je suis juste comme je suis… Comme personne d'autre. »
Oksana UshkoGeor Tekhov, 8: « Je m’appelle Spider Man, je veux être Spider Man, pour sauver la ville, protéger mes amis, nos mères, nos pères, nos grands-parents… J’aime être Spider Man. J’ai fini. »
Oksana UshkoTotraz Kousov, 12, Valera Sokolov, 12, Soslan Esiev, 12: « Je m’appelle Valera. Je suis Toti. Et moi Soslan. Je vis ici… Je suis Ossète. Moi aussi, je suis Ossète. Moi aussi. »
Oksana UshkoTcherman Bitchegkouïev, 7: « L’Ossétie, c’est la Russie »
Oksana UshkoAfina Ouzhegova, 8, Elbrous Alibekov, 7, Oleg Dziov, 8: « On est une équipe. »
Oksana UshkoDavid Tomaev, 9: « Mon film préféré, c’est « Avatar », parce que… »
Oksana UshkoAzamat Naifonov, 9: « Je m’appelle Azam. Pourquoi j’ai voulu être un squelette ? Parce que c’est affreux… et maigre. »
Oksana UshkoAisa Kantaeva, 9: « J’aime le dessin animé « Winx » parce qu’il y a des fées qui font de bonnes choses. Elles sauvent tout le monde et volent vraiment haut. Et elles chantent et ont de très jolies ailes, et d’autres choses. Tout ce qu’elles font est magique. Elles ont de belles robes et des talons hauts et de beaux yeux aussi, et des jolis cils. Tout est juste joli chez elles. »
Oksana UshkoDavid Tchedzhemov, 11: « Je serai un joker… beau. »
Oksana UshkoAmina Nougzarova, 10: « Je suis une très belle tigresse ! »
Oksana UshkoKhetag Bekouzarov, 11: « C’est une page blanche. Je ne sais pas ce qui viendra après. »
Oksana UshkoMilena Tigieva, 12: « Je voulais un dessin qui n’existe pas. Il n’y a pas de dessin comme ça… Parce que je n’aime pas quand j’ai un dessin et que quelqu’un d’autre a le même. » Le soir, on efface la peinture, mais ces enfants ossètes vivent dans une ville qui ne pourra jamais effacé ses souvenirs. Qui sait ce que les trois couleurs du drapeau signifieront quand l’enfance les aura laissés derrière…
Oksana UshkoDans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
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