La Russie regarde vers le Pacifique

Crédit : PhotoXPress

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Du 2 au 9 septembre, Vladivostok a accueilli le sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), qui a réuni 21 dirigeants des pays de la région. En se préparant à l’événement, la Russie a investi des sommes considérables dans la construction d’infrastructures manquantes jusqu’alors. Mais les coûts ont pu paraître injustifiés à certains observateurs. Et l’avenir d’une région en difficulté ne semble toujours pas s’être éclairci.

 

Trop cher payé


Éditorial

Gazeta.ru

 

Le principal objectif de l’APEC était de flatter l’ego de son hôte, Vladimir Poutine. L’organisation de la manifestation mondaine la plus chère de la planète n’apportera presque rien à notre pays. Le prix approximatif du sommet s’élève à 16,7 milliards d’euros. Rien ne présageait que des décisions importantes allaient être prises à Vladivostok. Parce que le Kremlin n’a pas d’idées quant au rôle nouveau que la Russie pourrait jouer dans une région aux puissances émergentes et au commerce gigantesque. Le sommet n’est qu’une fête fabuleuse pour les dirigeants de 21 pays. Un événement certainement agréable et inoubliable, mais trop coûteux.

Une zone vitale



 

Vladislav Inozemtsev

Ogoniok

La présence de la Russie dans cette région est vitale. Il est inacceptable que notre pays soit si peu impliqué dans l’économie et la politique du Pacifique. Le problème n’est pas tant que notre pouvoir n’accorde pas assez d’importance au vecteur asiatique, mais que la Russie n’a rien à proposer à ses partenaires. Pour tenter de restaurer notre statut de grande puissance du Pacifique, nous avons besoin d’un projet à grande échelle de mise en valeur de toute la Sibérie. Mais pour le réaliser, il faut prendre en compte l’expérience asiatique, au sein de laquelle les seuls avantages stratégiques de la Russie sont les ressources naturelles bon marché.

Et après ?



 

Éditorial

Vedomosti


Bientôt, personne ne fera plus grand cas des gigantesques ponts, désormais partie du décor. Les fédéraux qui ont apporté 16,7 milliards d’euros à Vladivostok et ses alentours sont repartis, les bataillons de maçons ont rejoint d’autres chantiers. Comment vivra désormais l’Extrême-Orient ? Aussi passivement qu’avant, mais avec la canalisation et une université sur une île ? Ou bénéficiera-t-il d’une vie nouvelle pour exploiter son potentiel économique ? Les habitants haussent les épaules, mais les responsables sont catégoriques : Vladivostok est devenue la fenêtre sur l’Asie ; d’ailleurs, le président Poutine a promis des avantages fiscaux aux entreprises locales.

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