Evgueni Kaspersky, fondateur de Kaspersky Lab (éditeur de logiciels antivirus). Crédit : RIA Novosti
Selon l’étude de Zecurion, la
quantité totale de vols d’informations rapportés en 2011 a diminuée par
rapport à l’année 2010, passant de 1014 à 819. Cependant, la somme du
préjudice a été multipliée. Si en 2010 le préjudice de semblables
actions se situait à 3,8 milliards de dollars, l’année dernière cette
somme est montée à 20,6 milliards de dollars. Les auteurs du rapport
notent que la majorité des vols d’informations ont eu lieu aux États-Unis, soit 72%, contre 5% en tout en Russie. Ainsi, on peut
supposer que des Russes ont perdu au total un milliard de dollars à
cause de ce que leurs données ont été soit volées soit publiées quelque
part à leur insu.
Selon l’étude, le plus souvent les
informations ont été volées sur des ordinateurs portables ou des
téléphones portables (19,4%), sur des services web (18,2), des
ordinateurs ordinaires (16,1%), et encore sur des moyens de stockage
électronique (13,8%).
La directrice générale de la société
Infowatch, Natalia Kasperskaia, doute fortement que ces données
reflètent entièrement la réalité. Elle estime cependant que la tendance
générale d’augmentation du préjudice des vols de données ou de la
publication d’informations confidentielles sur internet est exacte. « Il
est évident que le préjudice des fuites de données augmente, car c’est
directement lié à leur quantité totale et à leur valeur. Dans notre pays
et dans le monde, la valeur spécifique de l’information augmente, en
premier lieu en raison de la qualité et de la quantité. Aujourd’hui, les
malfaiteurs ont conscience de la valeur de l’information et ont
commencé à voler plus et mieux », note la directrice générale.
Elena
Tole, directrice du marketing technique de la compagnie ESET, estime que
les fuites d’informations confidentielles ont un caractère massif et
que leur nombre se multiplie par dix tous les ans. « D’après nos
données, la quantité et le préjudice des fuites dépassent les chiffres
indiqués dans cette étude. En outre, le nombre de groupements qui
reçoivent des bénéfices financiers des activités cybercriminelles
augmente chaque jour », dit-elle.
Il faut noter que l’année dernière
l’image de marque de grandes sociétés de télécommunications a souffert
des fuites des données. Ainsi, en août 2011, en raison de mauvais
paramétrages, des messages SMS privés se sont affichés sur le site de
MegaFon. Une autre fuite massive est apparue avec l’accès public aux
données de 1,6 million d’abonnés de la société MTC. La base de données
publiée intégrait les données personnelles d’habitants de
Saint-Pétersbourg et de Bachkirie.
Trouvez l'article original sur le site de RBC Daily.
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