Crédit photo : Lori / Legion Media
Promenez-vous à Moscou ces jours-ci et vous rentrerez certainement avec un kilo de cerises sous le bras. Elles sont partout, hauts monticules étincelant comme des rubis sur les étalages des marchés, et irrésistibles ! C’est cette époque de l’année où je ramasse des queues et des noyaux de cerise partout dans la maison : entre les coussins du canapé, sous le lit de ma fille et coincés dans le siphon. Je ne m’inquiète jamais pour le dessert en été : un bol de cerises fraichement rincées sur la table, et le tour est joué !
Cette année je me suis offert un de ces ustensiles de cuisine à emploi unique : un dénoyauteur de cerises. Ce petit gadget très pratique supprime le seul aspect désagréable de la cerise : en un éclair, on sépare la chair du noyau et en le faisant au-dessus d’un bol, on en récupère même le merveilleux jus. C’est un agrandissement de mon ésotérique arsenal de cuisine qui fait une apparition saisonnière puis est rangé pour dix mois jusqu’à l’année suivante. Pour en justifier l’achat, je me suis fixé un challenge culinaire : essayer cinq recettes à la cerise. Le résultat était mitigé : j’ai noyé des cerises dans de l’eau-de-vie et nous verrons le résultat en novembre. J’ai préparé une soupe froide de cerises qui était tellement infecte que j’en ai jeté les restes, avec les noyaux, dans le vide-ordures. J’ai infusé de la vodka aux cerises pour obtenir une variante délicieuse du cocktail Cosmopolitan. Enfin, j’ai concocté une extraordinaire tarte à la cerise, un grand classique américain. Il restait beaucoup de remplissage que je ne voulais pas jeter. J’ai donc décidé de m’en servir pour une portion de « syrniki », pour le brunch du dimanche.
Les « syrniki », du mot russe « syr », qui signifie fromage, sont des croquettes faites avec du fromage blanc russe, le tvorog. Entre les blinis et le cheesecake, les syrniki en sont un hybride savoureux et un classique du petit déjeuner russe. Je les ai découverts pour la première fois quand je travaillais comme guide touristique, à Souzdal, dans les années 1990. Ils sortaient de la cuisine fumants et croquants, servis avec du miel ou des confitures de fruits. Si vous n’avez pas de tvorog russe, remplacez par de la ricotta, qui a la même texture.
Ingrédients :
Préparation :
1. Préchauffez le four à 180°
2. Mélangez à l’aide d’une spatule ou d’une cuiller en bois le fromage blanc, œuf, muscade, sucre en poudre, sel, la moitié de la farine, dans un grand bol. La mixture doit être sans grumeaux et de consistance élastique.
3. Versez le reste de la farine sur une planche en bois propre. Placez du papier sulfurisé sur une plaque à four.
4. Roulez la pâte en boules de la taille d’une balle de golf puis aplatissez pour obtenir une galette de 1,5cm d’épaisseur. Roulez légèrement dans la farine et placez sur la plaque.
5. Chauffez l’huile sur une poêle non-adhésive sur feu moyen. Faites frire les beignets trois minutes sur chaque face, jusqu’à ce qu’ils deviennent dorés et croquants. Reposez-les sur la plaque et passez au four cinq minutes.
6. Arrangez les « syrniki » sur un plat chaud et saupoudrez de sucre glace. Servez avec le nappage de votre choix.
Ingrédients :
Préparation :
1. Divisez les cerises et le jus en deux portions égales.
2. Écrasez une portion avec une cuiller en bois, avec le sucre.
3. Placez les cerises écrasées au sucre et le fécule de maïs dans une poêle à fond épais et portez à ébullition sur feu moyen. Réduisez le feu, ajoutez les clous de girofle et le jus de citron. Faites mijoter à feu doux en mélangeant pendant 7 à 8 minutes.
4. Enlevez la poêle du feu, ajoutez les cerises entières et le kirsch. Laissez refroidir complètement.
5. Conservez dans un récipient hermétique jusqu’à trois jours, ou utilisez immédiatement comme farce ou nappage.
Priyatnogo Appetita !
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