Près du village de Syukeevo, à proximité du lieu de la catastrophe, un mémorial a été ouvert : une chapelle orthodoxe, une mosquée, et une dalle de marbre avec les noms des victimes. Crédit photo : Sergueï Bogodvid / RIA Novosti
Hier ont été rendus publics les résultats
d’une vaste enquête, qui a révélé la non-conformité aux normes du quart
des bateaux de la flotte fluviale de navires de la Russie.
Un an
après le naufrage du navire « Bulgaria », le Service de contrôle des
transports a publié la totalité des résultats de l’enquête de la
flotte fluviale, entreprise après la tragédie. Un bateau sur quatre ne
s’avère pas prêt pour les croisières fluviales, a déclaré le service de
presse.
« Aujourd'hui, nous ne pouvons pas dire que n’importe quel
bateau est mis en service. Tous les navires ont continué à être utilisés
après l'élimination des violations. Chaque propriétaire a passé un
certain temps à préparer son bateau pour sa mise en service, de
plusieurs heures à plusieurs semaines, » a expliqué le service de
presse du Service de contrôle des transports. Dans la plupart des cas,
a-t-il déclaré, les propriétaires des bateaux fermaient les yeux sur la
non-conformité des documents du navire ou sur le nombre insuffisant
d'outils supplémentaires. Ainsi, la majorité des bateaux impliqués dans
des violations à la réglementation n'étaient pas équipés de tous les
moyens de sauvetage ou bien leurs documents ne coïncidaient pas avec
l'état réel et l'équipement du navire.
La Commission du Service
de contrôle des transports a conclu que les causes de l'accident était
une combinaison de facteurs : non-respect par l'armateur et par le
capitaine des normes réglementant la sécurité de la navigation dans la
planification, la préparation et la réalisation du trajet, au cours
duquel la sécurité de la navigation n’a pas été assurée, mais aussi les
faibles qualifications et le manque de discipline des membres équipage
du bateau.
Une poursuite judiciaire a été lancée après le naufrage du
« Bulgaria ». L’enquête sur les circonstances du naufrage du bateau
touche à sa fin. L’affaire pénale tient en 90 volumes. Aujourd’hui les
accusés en prennent connaissance. Après cela, les matériaux seront remis
à la cour. Environ un millier d'entretiens et des dizaines d'expertises
ont été menés. La responsabilité pénale sera requise contre cinq
personnes, dont le capitaine du « Bulgaria » Ramil Khametov, le
sous-locataire du navire, Svetlana Inyakin, et un expert du Registre
fluvial russe, Ivashov Jacob.
À l'heure actuelle, l’enquête sur l'affaire est prolongée jusqu'au 10 novembre 2012.
Le
navire « Bulgaria », un bateau à deux ponts et à moteur
diesel-électrique, construit en 1955 en Tchécoslovaquie, a coulé le 10
juillet dans une tempête dans le réservoir de Kouibychev au Tatarstan, à
3 km de la côte. À bord se trouvait 201 personnes, 79 ont survécues.
122 personnes sont mortes, dont 28 enfants.
9 Juillet 2011 : début de la croisière. Le « Bulgaria » avait une inclinaison à tribord et un moteur endommagé à droite. Le bateau était très chargé : il y avait à bord 201 personnes au lieu de 120. De plus, l'équipage avait enfreint les règles et n’avait pas vidé les canalisations : il y avait une charge de 30 tonnes au total sur le « Bulgaria ».
10 juillet à 11h15 – Le bateau
quitte Bolgar à Kazan. À ce moment un orage a commencé sur la Volga, et
la tempête s’est levée. Deux heures plus tard, le navire montrait une
forte gîte à tribord. Cette inclinaison a permis à l’eau de s’engoufrer
par les hublots ouvertes, situés presque au-dessus de la ligne de
flottaison.
10 juillet à 11:17 : Suite à une rapide inondation, le
« Bulgaria » a chaviré et a coulé en deux minutes. Pour sauver le navire,
le capitaine a essayé de l'amener à terre, mais avec un moteur sur deux
seulement fonctionnant, il ne put atteindre la zone de sauvetage, à
seulement 50 m.
10 juillet 12:17 – À côté des passagers survivants,
sur des radeaux à la dérive dans la tempête, sont passés le bateau de
marchandises « Arbat » et la barge « Danube-66. « Cependant, les capitaines
n'ont pas arrêtés les navires et essayer d'aider les victimes. Comme l’a
révélé plus tard l’enquête, la distance de freinage de deux bateaux est
de plus de 2 km, et les hélices ne permettaient de s’approcher à moins
d’un demi-kilomètre des naufragés, ce qui empêchait de les sauver.
10
juillet 14:30 : Dans la zone du naufrage est arrivé le bateau de
croisière « Arabella », dont l'équipage a été informé par les capitaines
des bateaux de marchandises passés à côté. Au cours de l'opération de
sauvetage, 79 survivants du « Bulgaria » ont été ramenés à Kazan à bord
de l’«Arabella ».
Article basé sur les informations de RIA Novosti, Primetime, RBC, Vzgliad
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.