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L’amende, dans les faits, en Europe
Rédaction
Vedomosti
« Si l’on convertit en roubles, la loi allemande prévoit une amende de 500 000 roubles pour troubles à l’ordre public et la législation suisse, 4,5 millions de roubles », a déclaré l’un des auteurs de la loi, le député Mikhaïl Starshinov. L’amende russe entre donc dans les normes européennes. De plus, dans la forme, la loi ne viole pas l’article 31 de la Constitution sur la liberté de se rassembler, défiler et manifester. Elle punit seulement sa violation. Un détail curieux cependant : en vertu de l’article 19 de la Constitution, qui garantit l’égalité devant les tribunaux et la loi, participer à une manifestation peut dorénavant coûter plus cher que violer le code de la route.
La journée de l’amende
Manifester dans la rue, pour un citoyen russe, et contrairement à un Européen ou un Américain, c’est son seul moyen d’exprimer publiquement ses idées. La grogne grandissante prouve que le système politique est en crise et qu’il est urgent de le reconstruire. Avec la loi « anti-manifestation », le Kremlin signale qu’il n’a pas conscience de cette crise. Le gouvernement est guidé par l’illusion que cette « maladie » va passer. L’ampleur de la crise est bien moins importante que durant les années 1990. Sortir de l’impasse est plus facile. Malheureusement, ceux qui prennent les décisions aujourd’hui sont moins nombreux qu’il y a une génération.
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