Crédits photo : Photoxpress
L’heure de vérité
Konstantin Eggert
Kommersant
Les officiels russes, sans prendre la peine de chercher des preuves, soutiennent que seulement quelques personnes ont péri à Houla, sous le feu de l’armée. Les autres sont des victimes des « terroristes ». L’heure de vérité est venue. Le Kremlin doit décider s’il est prêt à soutenir son dernier client proche oriental jusqu’à la fin. Et pas tant pour les contrats d’armement ni la base militaire de Tartus que pour imposer au monde sa vision de la souveraineté, comme une licence illimitée pour l’arbitraire. L’Occident doit répondre : en quoi l’arbitraire de Kadhafi était-il différent de celui d’Assad ? Pourquoi la Libye a mérité une intervention armée, et la Syrie toujours pas ?
La voix russe
Polina Khimchiachvili
Vedomosti
« La Russie n’a d’autre choix que de renforcer la pression sur Assad. Moscou devrait expliquer clairement au président syrien qu’elle ne pourra lui accorder aucun soutien s’il ne parvient pas à reprendre en main la situation, quels que soient les responsables des violences », considère le politologue Fedor Loukianov. La Russie a déjà atteint ses objectifs dans la crise syrienne : elle a récupéré le rôle de pays décisionnaire clé, a évité le scénario de force. Mais la situation est à un carrefour et il est dans l'intérêt de la Russie de convaincre Assad que le modèle yéménite est le moins dangereux et douloureux, d’autant qu’il pourra négocier des conditions de sortie avantageuses.
Les jeux sont faits
Andreï
Yachlavski
Moskovsky Komsomolets
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.