Le « soft power » russe s'oriente dans trois directions, selon son responsable

De gauche à droite : Konstantin Kossatchev, de l'agence Rossotrounichestvo et Igor Chpynov, directeur du Centre culturel de Russie à Paris. Crédit photo : Dimitri de Kochko

De gauche à droite : Konstantin Kossatchev, de l'agence Rossotrounichestvo et Igor Chpynov, directeur du Centre culturel de Russie à Paris. Crédit photo : Dimitri de Kochko

La présence culturelle et sociétale russe dans le monde connait « une renaissance » par rapport aux vingt dernières années et devra se développer dans trois directions, comprenant un renforcement de nombre de centres culturels dans le monde, leur meilleure dotation financière et une réorganisation administrative des organismes de tutelle, ainsi qu'une ouverture vers la notion de russophonie, à l'instar du caractère international de la francophonie, a annoncé le nouveau chef de l'agence Rossotrounichestvo, M. Konstantin Kossatchev, au cours de son premier déplacement  à ce titre à  l'étranger hors CEI, qu'il a choisi de faire à Paris.

Soulignant au cours d'une conférence de presse le 24 avril qu'il avait choisi de venir d'abord à Paris car il estimait que « la coopération franco-russe linguistique et culturelle et le travail mené avec la diaspora russe et russophone en France pouvaient servir de modèle » pour le reste du monde. 

« Il s'agit d'attirer dorénavant du monde dans nos quelque 50 centres scientifiques et culturels par l'intérêt des sujets traités et pas seulement par l'intérêt pour la Russie. Il faut arriver à intéresser autant les russophones que les élites locales des pays où nous sommes », a expliqué M. Kossatchev en expliquant le premier point de son programme.

Parlant des financements qu'il ambitionne pour l'organisation dont il vient de prendre la direction, M. Kossatchev n'a pas hésité à parler d'une multiplication par 3 ou 4. Il n'a pas caché son scepticisme sur l'organisation du « soft power » russe mondial au niveau des institutions et notamment  sur la façon de « travailler avec la diaspora ». Il a en revanche exprimé avec force son intérêt pour l'expérience de la francophonie et son caractère international et a estimé qu'elle pouvait « inspirer un projet « russophonie » qui ne serait pas orienté seulement vers les Russes ».

Il a enfin annoncé sa volonté d'augmenter significativement le nombre d'étudiants étrangers en Russie et le nombre de bourses accordées à des étudiants russes allant à l'étranger, notamment en France.

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