Crédit photo : Photoxpress
Le droit de faim
Nikita Batalov
Kommersant
Mahatma Cheïn
Éditorial
gazeta.ru
Le cas d’Astrakhan teste l’évolution du langage politique en Russie. C’est aussi un test de la capacité de l’opposition à briser la « verticale du pouvoir », qui semble s’acharner à provoquer la désobéissance civile et la résistance pacifique. Cheïn n’exige que l’accès aux éléments qui lui permettront de porter plainte pour fraude. La verticale de Poutine rebute les gens par sa manière agressive et hautaine de s’adresser à la population mécontente. L’attitude du pouvoir donne des raisons à beaucoup de gens de le considérer comme un pouvoir d’occupation. Ce qui va finir par donner naissance à des Gandhi locaux partout en Russie, à Astrakhan, Volgograd et ailleurs.
Leonid Berchitski
Snob
Je fais la grimace quand j’écoute les interviews de Cheïn. Il a commencé sa grève de la faim avant d’avoir rassemblé les éléments prouvant la falsification des élections municipales et de les avoir portés au tribunal. Mais ne pas manger, se battre, planter des tentes n’a de sens qu’une fois que la justice a refusé de jouer son rôle. Si nous essayons d’ébranler le système à l’aide d’une contestation pacifique, nos actions doivent avoir l’air raisonnable. La clownerie et la déraison, ce n’est pas ce dont nous aurons besoin quand les prisons disparaîtront et que la liberté nous ouvrira ses bras. À moins que nous ne renoncions déjà aux méthodes pacifiques.
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