Une start-up française reçoit 1,5 million de dollars d’un fonds russe

Crédits photo : Photoxpress

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Runa Capital, un fond basé à Moscou qui investit depuis quelques mois en dehors de la Russie, a injecté 1,5 million de dollars dans Capptain, une start-up française qui a développé une plateforme Saas (logiciels à la demande) pour l’analyse et le marketing dans le domaine des applications mobiles.

La valeur de Capptain n’a pas été dévoilée mais Laurent Lathieyre, co-fondateur de la start-up, nous a révélé que Runa était un actionnaire minoritaire. Attiré par la forte croissance du marché mondial des applications mobiles, estimé à 9 milliards de dollars en 2011, Runa a choisi Capptain pour « ses solutions très compétitives, qui sont aussi efficaces que les produits les plus populaires, tout en offrant une meilleure visualisation et une personnalisation des rapports plus flexible », selon Dimitri Tchikhatchev, directeur associé de Runa Capital, devenu membre du conseil d’administration de Capptain.

Le siège de Runa Capital (fondé en 2010) est situé à Moscou mais la majorité de ses programmes proviennent de l’étranger. En plus de start-ups russes, le portefeuille du fonds comprend BigTime, fournisseur américain de logiciels à la demande (Saas), ThinkGrid, société de cloud computing basée au Royaume-Uni, ainsi que le groupe StopTheHacker, spécialisé dans les systèmes de sécurité des sites Web.

Pourquoi avoir cherché de l’argent en Russie ? Cette démarche ne reflète-t-elle pas un manque d’investissement en France ?


Laurent Lathieyre : Au départ, nous ne nous sommes pas installés à Moscou pour faire de l’argent. Nous sommes venus pour saisir des opportunités et servir les clients. Et l’un d’entre eux nous a présentés à des investisseurs russes. Mais il est vrai qu’en France, il existe ce que j’appellerai une « vallée de la mort » entre la phase d’amorçage et l’expansion. Selon une étude de Chausson Finance, en 2011, les investissements en capital-risque en France ont baissé de 21% par rapport à 2010 !

Avez-vous remarqué des différences entre l’approche de Runa en tant que fonds de capital-risque et celle des entreprises françaises ou occidentales ?


Je peux vous dire que j’ai observé un contraste chez Runa Capital dès la première réunion que j’ai eu avec eux : Runa est intelligent, rapide, direct et très utile. Des différences ? Je dirais que c’est un autre monde ! Pour citer Fred Destin, le moins que l’on puisse dire est que l’industrie européenne du capital-risque a besoin d’une révolution, et non d’une simple évolution.

Avez-vous des projets de développement en Russie ?


Avec la forte croissance de son secteur des applications mobiles, la Fédération de Russie représente vraiment un marché auquel nous voulons nous attaquer sérieusement. Runa apporte plus que de l’argent. Nous comptons utiliser son expérience, sa diffusion, son réseau et son expertise pour élargir nos activités en Russie ainsi que dans certains autres marchés clés.

Lisez l'article original sur www.ewdn.com

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