Crédits photo : Ria Novosti
A la fin des années 1980, les éditeurs allemands ont découvert le marché russe. Depuis, leur activité se concentre sur les magazines, en particulier ceux qui sont faits par et pour les femmes.
Hubert Burda Media est l'un des
leaders du marché russe. (Crédits : Ria Novosti) |
En 1987, les lectrices russes ont vécu une petite révolution. À leurs trois magazines habituels, Krestianka (« La paysanne »), Rabotnitsa (« La travailleuse ») et Sovetskaia Jenchtchina (« La femme soviétique »), est venu s'ajouter un quatrième titre : la revue allemande Burda Moden, publiée en russe. Un magazine haut en couleur qui ne parlait ni d’abondantes récoltes, ni de plans quinquennaux, mais d’elles, les femmes. Cette publication pétillante leur offrait tout ce dont elles avaient toujours rêvé : un aperçu coloré de la mode occidentale ainsi que des patrons à coudre soi-même – une aubaine pour la modeste ménagère russe habituée à manquer de tout.
Aujourd'hui, avec 54 magazines, le groupe Hubert Burda Media est l'un des leaders du marché russe. Il y a longtemps qu'il ne propose plus seulement des titres féminins comme Lisa ou Joy, mais également des magazines classiques pour hommes, comme la revue d'informatique Chip ou Playboy. En 2003, la société Axel Springer s’est implantée sur le marché russe. L'éditeur, qui s'est développé en Allemagne grâce à ses journaux, ne vend lui aussi que des magazines en Russie, comme Forbes, ComputerBild et GEO. Le groupe WAZ a été la première entreprise de médias allemande à acheter un journal russe en acquérant 75 % de l’hebdomadaire Sloboda à Toula en 2007.
Aliona Doletskaya. (Crédits : interviewrussia.ru) |
Ce qui a commencé dans les années 1980 pour les femmes se poursuit avec elles : l’éditeur et le rédacteur en chef de Sloboda appartiennent à la gent féminine, et il en est de même pour le prestigieux magazine Forbes et de nombreux autres médias russes, dont 75 % des employés sont des femmes, selon l'étude Global Report on the Status of Women in the News Media. 55 % d'entre elles occupent des postes à responsabilités.
Et la tendance est à l’internationalisation : Aliona Doletskaya, rédactrice en chef du magazine Interview fondé par Andy Warhol et qui paraît aussi en Russie, est également la rédactrice en chef de l’édition allemande, qui vient d’être lancée.
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