Crédits photo : Caroline Gaujard-Larson
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Léo Frey, 20 ans, étudiant à Tyumen
« - Tu votes pour qui cette année ? - J'en ai marre de Poutine, je vote Poutine. J'ai entendu 100 fois cette anecdote. Pourtant, plusieurs candidats se lancent dans cette bataille dont l'issue semble être connue de tous les Russes. Le communiste Ziouganov : le représentant du « parti de babouchkas ». Prokhorov: un oligarque comme on n'en fait qu'ici. Le social-démocrate Mironov: кукла ! s'est écrié mon coloc en le voyant à la télé. Le nationaliste et très agressif Jirinovski : l'homme qui donne le plus envie de voter Poutine... »
Sarah Virot, 25
ans, étudiante à Moscou
« La commission électorale a anéanti la diversité des candidats : ne restent aujourd'hui que des partis d'opposition incapables de rassembler les Russes ou des partis qui soutiennent ou ne tarderont pas à soutenir EdRo (Russie Unie, ndlr). »
Benjamin Hutter, 24 ans, journaliste à Moscou
« C'est difficile de se positionner en faveur d'un candidat car il semblerait que la plupart d'entre eux soient proches de Poutine et aient passé des accords avec lui. Même si je suis attirée par l'opposition en général, je ne sais pas ce qu'elle vaut vraiment. »
Gervaise Mathé, 23 ans, étudiante à Moscou
« En tant que Française, je ne sais pas si je dois donner mon avis sur la question. J'ai participé à deux manifestations d'opposition dont celle du 4 février dernier. D'abord par curiosité et puis par solidarité avec le peuple russe qui se révolte contre le trucage des élections. »
Sixtine Debatte, 20, étudiante à Moscou
« Avant de venir en Russie, j'avais une image très négative du gouvernement. Mais les Russes ne semblent pas avoir le même rapport au pouvoir que les Français. Si je devais voter, je pense que ce serait pour Iabloko. Le seul parti qui ne pas avoir trempé dans la corruption. Malheureusement c'est un petit parti qui en plus n'a même pas pu enregistrer son candidat. »
Guillaume Housse, 22 ans, étudiant à Moscou
« Personnellement, je m'intéresse peu à la politique. D'autant que je manque de connaissances pour évaluer la politique russe. J'évite de rentrer dans les clichés d'expats ou des médias français qui sont très donneurs de leçons. C'est pour cela que je ne me suis pas engagé dans les manifs. C'est leur destin à eux. »
Photos : Caroline Gaujard-Larson
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