Crédits photo : Ilia Varlamov
Le mot « Russie » est souvent associé au « froid sibérien ». C’est vrai qu’il peut faire très froid en Russie, même si le climat varie de polaire à subtropical sur les bords de la mer Noire, où la température moyenne en janvier est de 15 degrés, comme à Sotchi, qui se trouve sur la même latitude que Nice. Les Russes des autres régions envient les habitants du sud. Les plus jaloux doivent être les 470 habitants de la petite ville d’Oïmiakon, en Iakoutie, où la température, l’année dernière, est tombée jusqu’à -72° ! Bien sûr, l’hiver conditionne tous les aspects de la vie, mais les Russes y sont habitués.
Quelques exemples de la réalité russe pendant la saison des grands froids :
Oïmiakon est un village situé dans le nord-est de la république de Sakha (à 3 000 km du pôle Nord). Officiellement, c’est l’endroit habité le plus froid du monde, mais en été, la température peut y monter jusqu’à 30 degrés.
Sotchi est une ville située dans la région de Krasnodar sur la mer Noire. La station balnéaire a été édifiée à la fin du XIXe siècle, et elle est devenue populaire après que Staline y fit construire une datcha. En 2014, la ville accueillera les Jeux Olympiques d’hiver.
Les températures de janvier. Cliquez sur l'image pour aggrandir
Lisez sur la page suivante : le tigre de sibérien et le sauna russe
}
Vie sauvage
Tigre et léopard tous climats
Crédits photo : Reuters |
Le tigre sibérien, connu aussi sous le nom de tigre de l’Amour, n’est pas seulement le plus grand de ses congénères, mais le seul dont l’espace de vie est lié à la neige et la glace. Les températures peuvent chuter jusqu’à -45° sur le fleuve Amour, en Extrême-Orient. Le tigre est protégé du froid par un poil long et épais, et une couche de graisse de 5 cm. Ce qui le rend totalement vulnérable à l’homme. Pendant les troubles qui ont suivi la révolution d’Octobre, l’espèce a failli disparaître. Aujourd’hui, on recense 500 tigres blancs dans les régions frontalières entre la Russie, la Chine et la Corée du Nord, mais leur espace de vie est de plus en plus réduit et l’espèce est toujours menacée d’extinction.
Encore plus menacé : le léopard caucasien, qu’on a longtemps cru disparu avant
d’en redécouvrir un spécimen en 2003. Depuis, le WWF, avec le soutien du
gouvernement russe, cherche à rétablir la population de ces félins. Nombreux
sont les Russes qui n’ont entendu parler du léopard caucasien pour la première
fois que l’année dernière, quand il a été choisi comme mascotte des JO d’hiver
de Sotchi en 2014. À l’instar du tigre de l’Amour, il se distingue par sa
grande adaptabilité, car les hivers dans les montagnes du Caucase sont très
froids et neigeux, tandis que les étés y sont chauds et secs.
Mode de vie
Du bania au chauffage central
Crédits photo : DPA/Vostock - Photo |
« Je m’en vais au bania, fais chauffer la petchka et bouillir le samovar » . Ainsi parlait un Russe ordinaire à son épouse il y a encore 50 ans. « Bania », c’est le sauna russe. « Petchka », c’est un grand four en briques qui se trouvait jadis dans chaque isba. Le samovar est un gros chaudron réservé à la préparation du thé, et le symbole de l’hospitalité russe.
L’urbanisation a eu raison de ces traditions. Dans la Russie contemporaine, le
chauffage est central, réglé par un thermostat unique pour tous les
appartements. Seule solution s’il fait trop chaud : ouvrir la fenêtre. Un
air sec dans des pièces surchauffées, c’est aussi une mine d’or pour les
fabricants et marchands d’humidificateurs. Les expériences menées par les
entreprises allemandes en Russie ont montré que l’utilisation de technologies
modernes de chauffage et d’isolation permettrait d’économiser jusqu’à 80% sur
les coûts. Mais le chauffage central traditionnel n’en continue pas moins
d’être omniprésent...
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.