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Le premier semestre 2011 a été marqué par la diminution du nombre de voyageurs européens en Suisse de 5% en moyenne. Les Belges, les Allemands et les Japonais sont parmi les premiers à renoncer aux voyages dans le pays du fromage et du chocolat (-10% de voyageurs sur le six premiers mois de 2011). Les Suisses eux-mêmes préfèrent passer leurs vacances en dehors de leur pays puisque les taux de change actuels rendent presque toutes les destinations plus attirantes et avantageuses pour eux. De telles circonstances ont amené les représentants du business touristique d’adresser au gouvernement du pays une demande de baisser le cours de la monnaie pour sauver l’industrie.
Et en Suisse comme ailleurs, les Russes montrent qu’il ne font jamais attention ni aux requins, ni au émeutes, ni à la montée des prix. Selon Maria Makarova, représentante de l’office de tourisme suisse à Moscou, le prix des voyages en Suisse en francs n’a pas changé cette année, mais lors des six premiers mois de 2011, les touristes russes ont été, au premier semestre 2011, 12% plus nombreux que l’année dernière à la même période à séjourner dans les hôtels suisses. Un chiffre d’autant plus impressionnant que la Suisse n’a jamais été une destination de masse comme la Turquie et l’Egypte. Le gouvernement suisse a même promis aux tour-opérateurs russes travaillant avec le pays une somme de 800 000 francs suisses environ destinée à promouvoir la destination parmis les touristes russes.
Le cours du franc suisse affecte plusieurs pays européens, dont la France, la Hongrie et la Croatie, et peut avoir des conséquence sur certaines stations. Pourtant, les tour-opérateurs russes pensent que la situation économique actuelle n’affectera pas les voyageurs russes. « La moitié des touristes passent leurs vacances d’été sur la Côte d'Azur. C’est coûteux, mais on peut quand même y trouver un hébergement économique, de 500 à 800 euros par semaines, ce qui influence la demande. Je ne pense pas que les difficultés budgétaires des municipalités locales puissent nuire au tourisme. C’est plutôt le contraire : les stations touristique vont chercher à attirer plus de touristes et cela mènera à une baisse des prix et à de nouveaux discounts », explique Olga Elaguina, directrice du département France d’une agence de voyage. Iouri Rogov, directeur d’une agence de voyage spécialisée dans les séjours en en Hongrie, est du même avis. Selon lui, « cela fait longtemps que la Hongrie a des difficultés économiques, mais cela ne l’empèche pas de promouvoir ses possibilités touristiques sur le marché russe. Le nombre des touristes russes en Hongrie a augmenté de 20% environ lors du premier semestre ».
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