Le Café Pouchkine offre aux Parisiens d’authentiques sensations estivales russes. Photo : Maria Tchobanov.
Malheureusement, nos souhaits ne coïncident pas toujours avec nos possibilités, mais à ceux qui sont condamnés à passer l’été à Paris, nous pouvons conseiller d’ajouter un peu d’exotisme russe au morne quotidien.
Par exemple, l’épuisant pèlerinage dans les grands magasins pour les soldes, peut être agrémenté par une pause au Café Pouchkine, au rez-de-chaussée du Printemps Haussmann. Andrei Dellos, un restaurateur à succès, a ouvert en 1999 un restaurant de haute cuisine russe du même nom, à Moscou. Quelques années plus tard, la confiserie Pouchkine s’est installée non loin, confiée au chef pâtissier Emmanuel Ryon. Récemment, ce dernier est rentré en France et propose désormais, au Café Pouchkine, ses créations russes, en séduisant les esthètes et les gourmands avec ses productions aux noms qui invitent au voyage : « Volga », « Moskva », « tsar »… La décoration de la boutique, stylisée XVIIIe siècle, a été pensée par Dellos lui-même, qui a utilisé des accents typiquement russes, comme la fonte de Toula.
Un jour de congé, les amateurs du repos tranquille peuvent retrouver leurs amis au 21 quai d’Austerlitz (nom qui rappelle l’histoire franco-russe), à la terrasse du restaurant « Les Nuits Blanches ». C’est la seule adresse à Paris où l’on peut « bruncher » de plats russes simples mais traditionnels. Le soir, la scène de l’établissement, qui rappelle le Saint-Pétersbourg de l’Âge d’argent, accueille un cabaret russe assorti d’éléments de folklore.
Pour plonger encore plus en profondeur dans l’atmosphère de la Russie, vous
pouvez aller jeter un coup d’œil à la Villa Beauséjour (métro La Muette) où ont
été transportées quatre izbas russes, à l’issue de l’Exposition universelle de
1867, classées monuments historiques et toujours habitées.
Pour élargir votre connaissance de la Russie et des Russes, vous pouvez visiter l’exposition « Les archives russes de la Préfecture de police » au musée de la Préfecture de Police (4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève 75005 Paris). C’est un voyage à travers le temps et le regard de ceux qui, de Russie puis d’Union soviétique, sont venus en touristes ou chercher refuge en France. La vie des Russes installés à Paris, qu’ils soient réfugiés, exilés volontaires ou simples visiteurs, est rythmée par les procédures administratives : obtention de titres, visas de passeport, autorisations de circuler en temps de guerre, etc. Les archives de la Préfecture de Police détiennent quelques pièces rares sur lesquelles figurent des noms éminemment célèbres tels que Trotski, Chagall, Kandinsky ou encore Olga Kokhlova épouse Picasso.
Et pour ceux qui ont la possibilité de quitter Paris pour quelques heures, nous
recommandons le magnifique spectacle équestre « Un Prince russe »,
créé au Musée Vivant du Cheval de Chantilly sous le dôme des Grandes Écuries (7
rue Connétable, 60500 Chantilly). Le spectacle s’inspire du séjour à Chantilly,
en 1782, du futur tsar de Russie Paul Ier et de son épouse Maria, chez le prince
de Condé, fils de Louis Bourbon. Les rôles principaux sont tenus par les
chevaux, mais la musique vivante et les chants russes occupent aussi une place
importante. Au son de la balalaïka, du violon ou de l’accordéon, le spectateur
est transporté dans la Russie des tsars, au pays des bulbes dorés, des troïkas,
Cosaques, danses autour du feu, des steppes sibériennes… et de l’hiver glacial.
La variété des mélodies, chorégraphies et costumes traduit admirablement la
richesse des cultures et l’immensité de l’espace russe.
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