Photo : Kommersant
Le fonds russe DST Global II, contrôlé par le fondateur de Mail.ru Group Iouri Milner, et dont l'un des investisseurs est l'homme d'affaires Alicher Ousmanov, deviendra finalement copropriétaire du célèbre site de microblogging Twitter. DST Global II a pris la tête d'un pool d'investisseurs qui verseront 400 millions de dollars dans Twitter et obtiendront ainsi environ 5% de la société, évaluée au total à 8 milliards de dollars.
L'information selon laquelle Twitter a obtenu 400 millions de dollars d'investissement de la part de fonds a été rapportée par le New York Times. Ce round d'investissements, qui se déroulera en deux temps, sera principalement financé par le russe DST Global II. Les investisseurs précédents, parmi lesquels figurait Kleiner Perkins Caufield & Byers, participeront également à l'opération. Au terme de la transaction, la compagnie a été évaluée à 8 milliards de dollars, ce qui signifie que les investisseurs obtiendront environ 5% de Twitter. Le représentant de DST Global II, Leonid Soloviev, s'est refusé à tout commentaire au sujet de la transaction.
Le service Twitter, fondé en 2006, compte plus de 200 millions d'utilisateurs. Selon Hudson Square Research, le chiffre d'affaires provenant de la publicité en ligne a atteint près de 200 millions de dollars l'année dernière, et le service est proche de la rentabilité.
Bien que le fonds DST préfère entrer dans les projets à un stade avancé de développement, les investissements de MM. Milner et Ousmanov dans de gros projets Internet ont augmenté à plusieurs reprises. Ainsi, DST a acheté en un an et demi près de 10% du numéro un mondial des réseaux sociaux Facebook, dépensant près de 900 millions de dollars à ces fins. Actuellement, l'entreprise est cotée au minimum 70 milliards de dollars, la part de DST pouvant ainsi s'élever à environ 7 milliards de dollars.
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L'analyste de Troïka Dialogue Anna Lepetoukhina explique ces solides indicateurs financiers par le boom des compagnies Internet, qui connaissent une croissance de 200-300% par an. « La question est de savoir combien de temps ils pourront maintenir un tel rythme. Twitter ne possède pas de modèle d'affaires clair, c'est pourquoi il est estimé en se basant sur l'espoir que l'entreprise pourra gagner de l'argent. Bien sûr, il y a une composante spéculative: si les attentes ne sont pas satisfaites, la société s'attend à voire sa capitalisation chuter, et les investisseurs perdront leur argent », prévient Mme Lepetoukhina.
Cet article est publié sous une forme abrégée.
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