Le procédé de réalisation des films d'animation de Soyouzmultfilm Studio. Crédits photo : Alexei Maichev
Début juin, les metteurs en scène des studios ont écrit une lettre ouverte au gouvernement dans laquelle ils demandaient de faire de la production des films d'animation russes un nouveau projet national et d'allouer aux studios 7,5 millions d’euros de financement sur 8 ans. En réponse, le premier ministre Poutine a promis de rencontrer le groupe de producteurs.
Soyouzmultfilm traverse une période délicate. Bien que des films comme
Le Loup gris
et
le Petit Chaperon Rouge
aient obtenu des prix dans les festivals internationaux, seuls quatre
films d'animations russes sont sortis sur grand écran en 2010 en Russie,
pour des recettes totales de 18 millions d’euros. En comparaison, les
dessins animés étrangers ont récolté 132 millions d’euros en Russie,
soit une augmentation d'environ 45 millions par rapport à 2009.
Le
budget moyen d'un dessin animé occidental est d'environ 87 millions
d’euros contre 2 millions pour un russe. Les acteurs du marché ne
doutent pas que Soyouzmultfilm parviendra à recevoir un financement de
l'État, mais l'utilité de cet argent pour relever l'industrie nationale
du film d'animation est une tout autre question. Au dire d'un des
interlocuteurs, la production de Soyouzmultfilm
«
même pendant les meilleures années, ne pouvait pas être considérée
comme une industrie à cause de la faible quantité d'oeuvres produites
»
. Même Soyouzmultfilm a déclaré que cette lettre avait été écrite par
ses auteurs de leur propre chef et qu'elle ne reflétait pas la position
officielle des studios qui travaillent sans l'aide de l'État.
Un épisode du film « Le Loup gris et le Petit Chaperon Rouge » réalisé par Soyouzmultfilm Studio et qui a obtenu le Grand prix du festival d'Annecy en 1991.
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