Au XIXème siècle, les immigrés orthodoxes de Russie célébraient leur culte à l’ambassade russe de Paris, qui ne pouvait accueillir tous les fidèles. Aussi, dès 1847 commence l’édification de la cathédrale Saint-Alexandre Nevsky, achevée en 1861. Depuis, les contructions se sont multipliées et Paris est aujourd’hui considérée comme l’une des principales capitales orthodoxes de l’Occident. On y compte pas moins de vingt lieux consacrés à l’orthodoxie, dont dix sont russes. Le temps d’une balade, découvrez six de ces sites les plus emblématiques.
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1. Paroisse de la Sainte Trinité et des nouveaux martyrs russes (Patriarcat de Moscou). 16, rue Michel-Ange 92170 Vanves. Pendant plus de 40 ans, le Starets Serge, fort connu, a été l’archiprêtre de cette église. « Сorrespondant de saint Silouane et du célèbre Higoumène Chariton de Valaam, père spirituel de Nicolas Berdiaev, de Vladimir Lossky et du grand iconographe Grégoire Kroug, le Starets Serge Chévitch (1903-1987) fut l'une des figures les plus charismatiques et les plus lumineuses de l'émigration russe et de l'Église orthodoxe en Occident », écrit à son sujet Jean-Claude Larchet, docteur en théologie et en philosophie. La paroisse de Vanves se distingue par sa très grande diversité de nationalités, puisque on y croise des paroissiens français, russes, ukrainiens, biélorusses, bulgares, roumains et moldaves.
2. Cathédrale Trois Saints Docteurs et Saint Tikhon de Zadonsk (Patriarcat de Moscou). 5, rue Pétel 75015 Paris. Un objet sacré de l'orthodoxie russe, très honoré, se trouve dans cette église à prmeière vue, sans éclat. Il s'agit d'une icône miraculeuse de la Vierge d'Iverie, protectrice des Moscovites, datant de 1758. L'icône avait été rapportée en France depuis la Russie par un officier des armées de Napoléon en 1812, découverte par hasard chez un antiquaire de la rue Siant-Honoré à Paris, par un émigré de Moscou, A. N. Pavlov, et rachétée aux termes d'efforts et de sacrifices incroyables, par des fidèles russes de France.
3. Paroisse Saint Séraphin de Sarov (Patriarcat de Constantinople). 91, rue Lecourbe 75015 Paris. Seuls les adeptes savent que derrière la lourde porte du 91, rue Lecourbe se cache une enfilade de courettes d'un autre âge, menant à une charmante petite église en bois, construite autour des troncs de deux érables, et couronnée de deux bulbes bleu-ciel. Cette église est dédiée à un des saints russes les plus connus parmi les orthodoxes, mais également parmi nombre d’autres chrétiens. Il existe en Bourgogne un couvent orthodoxe où les sœurs d’origine française et anglaise, vénèrent tellement Saint Séraphin qu’elles ont reconstruit sa cellule dans le jardin du couvent. Séraphin de Sarov a été canonisé en 1903.
4. Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Patriarcat de Constantinople). 12, rue Daru, 75008 Paris. Après 1917, l’église est devenue l’un des principaux lieux de réunion des Russes fuyant la révolution dans leur pays. En 1922, l’archevêque a créé ici le centre administratif de son diocèse de paroisses d’émigrés russes. Le 12 juillet 1918, Pablo Picasso y a épousé la danseuse Olga Khokhlova. Depuis 1983, le bâtiment est classé aux monuments historiques de France.
5. Il y a quelques années à peine, en 1997, les chrétiens orthodoxes de Paris ont découvert que tout près d’eux, l’église St-Leu-St-Gilles, rue Saint Denis, abritait la très grande relique fondamentale de Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin. Depuis 2003, la liturgie divine orthodoxe s’applique aux reliques de Sainte Eléna, égale aux apôtres.
6. Paroisse Saint Serge (Patriarcat de Constantinople). 93, rue de Crimée, 75019 Paris. L’église se situe dans le bâtiment d’une ancienne chapelle protestante allemande, achetée par des émigrés russes en 1924. Le clocher a été construit par les nouveaux propriétaires. L’église a été peinte par le décorateur et peintre d’icônes Dimitri Stelletsky. Depuis mai 1925, les dépendances accueillent l’Institut de Théologie Saint-Serge, qui jouit d’une très grande influence sur le devenir spirituel des Russes de l’étranger.
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