Crédits photo : RIA-Novosti
La Russie va investir 107,5 millions d’euros dans les hôpitaux de 55 régions russes. La plus grosse tranche, 11 millions d’euros, est destinée à la région de Krasnodar, tandis que Moscou et Saint-Pétersbourg, les deux villes les plus peuplées, recevront respectivement 8,4 et 8,6 millions d’euros.
Le gouvernement a prévu de consacrer 3,2 milliards d’euros à la réforme de la santé sur la période 2008-2013. La gestion des hôpitaux a déjà été restructurée et la rémunération des médecins revue à la hausse. Le nombre de Russes à avoir reçu des soins sophistiqués a été multiplié par cinq (290 000 personnes) ces cinq dernières années. Mais il reste beaucoup à faire. « Pour atteindre le niveau de l’Union européenne en 2020, la Russie doit augmenter ses dépenses de santé de 15% par an », explique Lev Iakobson, un universitaire.
Au cœur de la réforme : le développement des industries pharmaceutiques et d’équipement médical russes, auquel l’État a déjà alloué 950 millions d’euros. En outre, le Kremlin a lancé sa campagne « la carotte ou le bâton » pour encourager les entreprises internationales pharmaceutiques à augmenter leurs investissements en Russie. Le bâton, ce sont des taxes accrues sur les produits médicaux importés (6,1 milliards d’euros en 2010), et la carotte offre des avantages fiscaux aux entreprises qui produisent en Russie. Du coup, la multinationale pharmaceutique AstraZeneca construit une nouvelle usine et un centre de recherche (101 millions d’euros) dans la région de Kaluga, tandis que le finlandais Orion dit être en pourparlers avancés pour une acquisition, suivant l’exemple de Novartis et GlaxoSmithKlein, qui ont déjà des usines de fabrication en Russie.
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