Admission à l’OMC : Poutine s’impatiente

Crédits photo : Itar-TASS

Crédits photo : Itar-TASS

Le Premier ministre russe s’est emporté contre l’Organisation mondiale du commerce, refusant tout effort supplémentaire tant que la Russie n’y sera pas intégrée.

La lenteur des négociations pour l’entrée de la Russie au sein de l’OMC a mis à l’épreuve la patience de M. Poutine : « C’est un ordre : n’honorez aucun engagement tant que nous ne serons pas membres à part entière [de l’OMC] », a lancé le chef du gouvernement à ses ministres le 8 avril dernier. Il s’adressait en particulier au vice-ministre de l’économie Andreï Klepatch, qui se plaignait de la concurrence des équipements chinois au détriment du secteur russe de la construction de machines : « les mains liées » par les négociations, la Russie ne peut augmenter les taxes à l’importation.

Ce mouvement d’humeur survient alors que le Kremlin tablait sur un aboutissement des pourparlers ce printemps. Il pourrait au contraire entraîner un nouveau report de l’admission, car nombre d’acteurs en Russie considèrent avec scepticisme l’OMC. Peu concurrentielle, l’industrie manufacturière russe voit dans l’organisation une menace. De leur côté, les exportateurs de matières premières craignent que les mesures anti-dumping liées à l’adhésion ne leur offrent pas une meilleure protection. Quant au gouvernement, il sera forcé d’adopter une bien plus transparence concernant les commandes de l’État. La Russie, seule économie majeure hors de l’organisation, tente sans succès d’intégrer l’OMC depuis 18 ans.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies