Crédits photo : RG
La saison électorale a débuté en Russie : d’abord les législatives fin 2011, puis les présidentielles début 2012. Le Président Medvedev invoque une figure tutélaire parmi les tsars (Alexandre II) pour appuyer sa volonté de modernisation tous azimuts. Le premier ministre Poutine opte, lui, pour une position plus conservatrice : mettre de l’ordre dans les rangs du parti au pouvoir.
Comme un tsar
La rédaction, Vedomosti
La participation et le discours de Medvedev à la célébration des 150 ans de l’abolition du servage signalent que le président ne partage pas l’idéologie de la « modernisation conservatrice » des idéologues du parti au pouvoir. Si Medvedev partage réellement les principes réformateurs d’Alexandre II, les grands changements sont pour bientôt. Medvedev et son entourage vont devoir lutter fermement contre la féodalité archaïque qui a ressurgi ces derniers temps : relations vassalisées entre fonctionnaires, pots-de-vin, népotisme. Il va lui falloir nettoyer en profondeur l’appareil d’État des bureaucrates loyaux mais inutiles, reçus en héritage de son prédécesseur.
Trois ans en tandem
Dmitri Kamychev, Vlast
L’élection, il y a trois ans, de Dmitri Medvedev, a fait naître dans une partie de la société russe des espoirs flous et incompréhensibles, du point de vue du bon sens, quant à une évolution future du cours politique. Trois ans plus tard, ces espoirs non réalisés ont cédé la place au sentiment encore plus confus d’avoir perdu le principal acquis des années Poutine : la stabilité. Tant parmi les simples citoyens que chez les dirigeants. Lassée de miser sur deux chevaux, l’élite est impatiente de voir le tandem décider enfin qui sera le chef pour les six années à venir. Les citoyens ordinaires réalisent, eux, combien la s tabilité est fragile au vu d es révolutions qui secouent le monde arabe.
Fisc et transparence
La rédaction, Moskovski Komsomolets
« Nous avons besoin de gens honnêtes et professionnels », a déclaré Poutine en parlant des candidats aux législatives du parti Russie unie. Il veut les obliger à déclarer non seulement leurs revenus mais aussi leurs dépenses. Aucun doute que les membres de Russie unie renseigneront les citoyens sur leurs dépenses. Mais si les déclarations des revenus seront obligatoirement contrôlées, comme la loi le stipule, aucune vérification des dépenses n’est prévue par la loi. Du coup, les déclarations sur l’achat de cuvettes de WC en or massif et de baignoires en diamant ne se feront qu’en vertu de la bonne foi des membres du parti. La question est de savoir s’il y aura beaucoup de volontaires.
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