Crédits photo : RG
On parle depuis longtemps de soumettre les écoliers et les étudiants à des tests toxicologiques. Finalement, le dépistage obligatoire a été introduit au programme de la visite médicale de l'école (une visite médicale est effectuée tous les ans dans les écoles russes).Cependant, selon de nombreux spécialistes, on est encore loin d'un dépistage général. Le fait est que l'on manque d'équipements spéciaux pour un dépistage express et que l'on n'a pas les moyens financiers de se les procurer. Aujourd'hui, peu de centres en Russie peuvent pratiquer les analyses de sang classiquescar les agents chimiques de base font défaut. Que dire alors des analyses toxicologiques.
Quoi qu'il en soit, la décision a été prise s'agissant du dépistage dans les collèges et lycées. Le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (SFCS), Viktor Ivanov, a officiellement fait savoir que l'application du programme débuterait dès cette année.
L'objectif de ces tests est de dépister la toxicomanie à son stade précoce, quand la désintoxication est plus facile. Par ailleurs, selon M. Ivanov, la peur d'être contrôlé aura un effet préventif sur les adolescents.
Cette nouveauté ne va pas sans polémique. La façon de faire passer des tests, en particulier, n'est pas encore claire : devront-ils être menés sur la base du volontariat ou rendus obligatoires? D'après le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, le dépistage des écoles devra être obligatoire et les discussions portant sur un système de volontariat doivent cesser sine die.
« Que signifie un dépistage sur la base du volontariat? Nous prenons le risque de perdre une personne. Le drogué arrêter, jeter sa seringue et partir en désintoxication », a-t-il expliqué lors d'une récente rencontre avec des journalistes.
Le dépistage ne prévoit pas de procédures particulières. Les tests toxicologiques seront exécutés conjointement avec les examens de sang de la visite médicale annuelle. Par conséquent, si un écolier craint de se soumettre à ce dépistage, il devra refuser en bloc de donner son sang. Cependant, dans ce cas, il risque d'être soumis à un contrôle spécial, puisque, selon la logique des organisateurs de ce dépistage, un refuznik est presque toujours un « consommateur ».
Le directeur du SFCS estime que les tests toxicologiques
doivent absolument être introduits dans les établissements
d'enseignement supérieur. Dans certains établissements de Moscou,
cela existe déjà depuis plusieurs années. Ils sont également
pratiqués dans des écoles du Tatarstan et de Bachkirie.
Prochainement, un dépistage expérimental sera mis en place dans
l'Extrême-Orient russe.
Selon le SFCS, on dénombre au moins
cinq millions de consommateurs de drogue en Russie, dont un cinquième
parmi les jeunes de 11 à 24 ans. 100.000 personnes meurent chaque
année en Russie des suites de maladies liées à la consommation de
drogue.
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