Revue de Presse : Egypte perdue pour les touristes, aubaine pour l'opposition

Renoncer aux plages et au soleil égyptiens, qui font de ce pays la deuxième destination des vacanciers russes ? Cruelle perspective. Mais il en est une autre, bien plus dérangeante : celle de voir les soulèvements se répandre à travers le globe, alors que les commentateurs soulignent les parallèles entre les situations politiques égyptienne et russe.

 

 

Sous la révolution,
 la plage


Irina Kezik,  Profil 

Une fois de plus la Russie a surpris le monde entier. Nos agences de tourisme continuent d’envoyer leurs clients en Egypte, malgré les désordres, et ceux qui refusent de partir ne sont pas remboursés. Les voyagistes ont peur de perdre un gros marché : l’Egypte rapportait 700 millions d’euros par an au tourisme. Même si le pèlerinage massif en Egypte ne s’interrompt que pour un mois, les pertes représenteront des centaines de millions d’euros. Sans cette destination, les autres sont en train de devenir plus chères. Cela pourrait être la fin des hivers à la plage pour de nombreux Russes.

 

 

L’egypte 
« après tahrir »


Boris Makarenko, Vedomosti



 

Nous écrivons “Egypte” en pensant à la moitié du monde arabe et à tous les États qui ont renoncé à l’autoritarisme total mais n’ont pas encore atteint la démocratie. Dont la Russie. L’essor relatif du marché, la nécessité de conserver les relations avec l’Occident et le leadership du monde arabe, rendent le scénario “Attaturk” désirable et possible pour l’Egypte, seul moyen d’éviter le scénario du califat et de s’engager, progressivement, dans celui de la démocratie. Les événements se sont déroulés sur la place Tahrir qui veut dire libération. Souhaitons qu’elle ait commencé, irréversiblement.

 

Toujours 
les mêmes


Vadim Doubnov, Gazeta.ru

Pour une révolution réussie, comme le montrent les exemples de Kiev, Tbilissi et du Caire, il faut qu’une masse critique de gens, en bas comme en haut de la société, aient envie, ensemble, de changer le pouvoir et les règles du jeu. Le processus est tout à fait standard et n’a rien de mystérieux. Le peuple se lasse de ses pharaons. Reste à savoir qui va convertir cette lassitude en force offensive dynamique. La place Tahrir a aussi ceci d’intéressant qu’aura été prononcée l’inévitable conclusion, en ce genre de situation, qui veut que ce soient les Américains qui aient préparé la révolution.

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