Scènes du film La Lisière. Crédits photo : DR
Pendant cinq jours (du 24 au 28 novembre), les spectateurs pourront découvrir une trentaine de longs métrages de réalisateurs russes, confirmés et débutants. Huit fictions seront en compétition pour le Grand prix.
Devise de la manifestation : proximité des stars et du public. « Après chaque projection, nous débattons avec les créateurs du film. N’importe quel spectateur peut solliciter le réalisateur ou les acteurs » , explique Elena Kvassova-Dufort, la porte-parole du festival.
Alexeï Outchitel, très attendu, vient présenter son dernier film, La lisière (voir encadré). Connu et aimé du festival, il avait reçu le Grand prix en 1995 pour La Folie de Gisèle.
Par soucis d’exclusivité, les films en compétition ne sont évidemment pas encore sortis en France. On peut espérer que la projection à Honfleur permettra à un maximum de toiles de trouver des distributeurs dans l’hexagone.
En l’honneur du 65ème anniversaire de la victoire sur le nazisme, le thème du festival « Regards sur la Seconde Guerre mondiale » sera illustré par une série de films russes et soviétiques, dont des classiques : la bouleversante Balade du soldat de Grigori Tchoukhrai, primé à Cannes en 1960 ou le déchirant Ils ont combattu pour la patrie de Sergueï Bondartchouk.
De son côté, le supplément La Russie d’Aujourd’hui, partenaire média de l’événement, présentera une exposition des travaux du photographe pétersbourgeois Sergueï Larenkov.
Françoise Schnerb, présidente du Festival :
« L’unicité du Festival tient à la fois au charme de la ville avec son joli port, ses maisons anciennes, et à l’ambiance stimulante et détendue qui règne durant ces cinq journées. Les Russes s’y sentent chez eux et les spectateurs vont à leur rencontre, pour un véritable échange autour du cinéma. Ce climat privilégié et la qualité de la programmation font de Honfleur un rendez-vous à ne pas manquer. "
Excès de vitesse en locomotive
1945, juste après la guerre. Le simple tankiste Ignat (Vladimir Machkov), de retour du front, vient travailler comme mécanicien à Kraï, un village perdu de la Sibérie. Amour, haine, passion, lutte entre le bien et le mal, tout y est et tout est porté à l’extrême. Le réalisateur Alexeï Outchitel joue sur le cliché selon lequel l’âme russe est insondable et exploite à fond une autre idée reçue qui veut que les Russes raffolent de la vitesse au volant. Grande première pour le cinéma russe : les spectateurs assisteront à une course de locomotives.
L’amour n’est pas moins spectaculaire. Ignat tombe amoureux de l’Allemande Elsa (Anjorka Strechel), qui a vécu toute la guerre à bord d’une locomotive abandonnée dans la taïga. Le couple mixte sert à illustrer un autre thème important du film : les relations entre deux peuples, entre des Russes vainqueurs et des Allemands vaincus.
Très attendu en Russie et sorti sur les écrans à la rentrée, La lisière a fait couler beaucoup d’encre dans sa patrie. Le film a d’ailleurs été sélectionné pour représenter la Russie aux Oscars hollywoodiens.
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