« On les retrouvera : ce type de crime peut être élucidé »

Crédits photo :  Ria Novosti

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Le week-end dernier, dans la nuit de vendredi à samedi, le journaliste Oleg Kachine, employé par le quotidien russe Kommersant, a été sauvagement agressé par deux inconnus. Il a été plongé dans un coma artificiel. Aujourd’hui il a repris connaissance. Oleg Kachine souffre d'un traumatisme crânien ouvert et de fractures des deux jambes et de la mâchoire. Après une opération de la mâchoire, il a subi mardi une seconde opération des phalanges. Ses collègues estiment que son agression est liée à son activité de journaliste, spécialisé sur les questions politiques et sociales. Oleg Kachine a notamment publié des articles sur le problème de la forêt de Khimki et les mouvements extrémistes chez les jeunes. Cette agression a provoqué une vive émotion au sein de la société russe et, plus particulièrement, parmi les journalistes.

Lors d'une rencontre avec la rédaction de Rossiyskaya Gazeta pour les 20 ans du quotidien, le président Dmitri Medvedev à commenté lundi dernier, 8 novembre la tragédie qui a frappé Oleg Kachine. Tel était d'ailleurs l’enjeu de la première question posée au cours de la rencontre : quand les journalistes russes pourront-ils enfin exercer leur profession dans le calme, sans craindre pour leur vie?

Le président a répondu de façon détaillée : « J'ai réagi à l'agression contre Kachine pour des raisons évidentes. Les journalistes se trouvent dans une zone à risque du fait des spécificités de leur métier. Je l'ai fait à dessein : l'État doit accorder une grande attention à leur activité. Les journalistes doivent être en mesure de montrer les événements de notre vie avec honnêteté et professionnalisme. Que leurs convictions soient de droite, de gauche ou radicales. Moi aussi, il m'arrive de ne pas aimer ce que l'on écrit à mon sujet. Mais les journalistes doivent pouvoir utiliser leur conviction et leur autorité personnelle en racontant les événements. Ce droit doit leur être garanti ».

« L'agression témoigne de ce que le niveau de criminalité dans le pays reste élevé. Il existe des forces qui estiment que l'on peut ainsi faire taire les journalistes, les hommes politiques (…). Il faut déterminer quelles sont ces forces. Les personnes impliquées dans de tels actes doivent être punies, quels que soient leur situation [actuelle] ou leurs mérites passés, si tant est qu'il y en ait. L'enquête doit apporter des preuves. J'ai discuté aujourd'hui avec les enquêteurs, qui collectent en ce moment les documents susceptibles de les mettre sur une piste. On les trouvera :ce type de crime peut être élucidé, quelles que soient les forces qui se trouvent derrière ces faits. Ce n'est pas un simple délit de droit commun, à en juger par les agissements des criminels. Les personnes impliquées dans cette agression doivent être démasquées ».

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