Crédits photo : Ioulia Mayorova, RG
Le premier ministre russe Vladimir Poutine a suggéré mercredi à Renault d’augmenter sa participation (déjà à 25%) dans AvtoVaz. Ce n’est pas la première fois que Vladimir Poutine encourage la régie à s’investir davantage dans le constructeur russe en difficulté. Mais cette fois-ci, il est allé plus loin. « Il y a des options d’échange d’actions avec l'Etat français, qui détient une participation dans Renault. Nous en avons discuté, cela pourrait être une bonne coopération » a précisé le Premier ministre russe. Une source chez « Technologies Russes », qui détient une part de contrôle dans AvtoVaz, estime que 2 à 3% de Renault pourraient être ainsi échangée et qu’en conséquence, la participation de Renault pourrait monter à 28% au capital d’AvtoVaz. Aucune réaction pour l’instant du côté français à cette proposition.
Dans le passé, Renault a refusé d’investir en supplément du milliard de dollars déjà versé pour prendre une minorité de blocage dans AvtoVaz et se limite à transférer des technologies plutôt que des liquidités. Vladimir Poutine n’est visiblement pas satisfait de la tiédeur française et voudrait voir Renault s’engager plus profondément et plus rapidement dans le sauvetage du groupe russe, qui subit une concurrence de plus en plus forte de la part des constructeurs étrangers.
Côté ventes, AvtoVaz et Renault (particulièrement avec la Logan) enregistrent des résultats meilleurs que les autres marques parce que leurs modèles d’entrée de gamme reste à porter des bourses russes fortement éprouvées par la crise. En outre, le programme de prime à la casse, conjugué aux subventions gouvernementales sur le crédit automobile favorise en premier lieu les ventes d’AvtoVaz. Les experts automobiles préviennent toutefois qu’une rechute des ventes est probable dès que le programme d’aide touchera à sa fin.
Sur la photo : Vladimir Poutine au volant du modèle Kalina, produit depuis 2004 et concurrent direct de la Renault Logan. Crédits photo : Konstantin Zavarjine, RG
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