Diabète : les Danois ont une solution

La société danoise Novo Nordisk va aider l’industrie pharma¬ceutique russe à fabriquer des médicaments contre une maladie qui touche sept millions de personnes en Russie.

La visite de Dmitri Medvedev au Danemark à la fin du mois d’avril a servi de cadre à la signature d’un accord entre le président de Novo Nordisk, Lars Rebien-Sørensen, et le gouverneur de la région de Kalouga, Anatoly Artamonov. Il s’agit de construire une usine de fabrication d’insuline dans la région de Kalouga, située à 200 km au sud de Moscou. Le projet à plusieurs étapes porte dans un premier temps sur l’édification de l’unité de production, représentant un investissement compris entre 80 et 100 millions de dollars. L’usine emploiera plus de 225 personnes pour produire des doses d’insuline sous forme de cartouches ou de stylos pré-remplis. « La construction et l’extension progressive de l’usine sur plusieurs années permettront d’assurer une bonne qualité de production, le transfert durable de technologies et la formation des employés locaux », estime Sørensen. La région de Kalouga fournira l’infrastructure nécessaire (routes et services publics).

Une véritable épidémie

Environ trois millions de Russes suivent actuellement un traitement contre le diabète. Selon les estimations de la Fondation internationale du diabète, près de sept millions de Russes auraient besoin d’un traitement contre cette maladie. Les ventes des médicaments de Novo Nordisk ont explosé sur les marchés des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). La population de ces pays s’enrichit, vit plus longtemps et fait moins d’exercice. Le diabète y est en hausse et pourrait affecter 174 millions de personnes en 2030, contre 113 millions aujourd’hui.

Selon Sergey Tsyb, le directeur du département de bio-ingénierie du ministère russe de l’Industrie et du Commerce, l’usine de Novo Nordisk s’inscrit dans les plans du gouvernement qui consistent à encourager l’introduction de technologies innovantes dans l’industrie pharmaceutique en Russie. L’accord est aussi une victoire personnelle pour Artamonov, qui ambitionne de créer un complexe pharmaceutique dans sa région.

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