Pourquoi la collection impressionniste de Morozov est tant attendue à Paris

La première exposition combinée ayant réuni les chefs d’œuvre du collectionneur d’art russe Sergueï Chtchoukine a été vue par 1,2 million de personnes à Paris cette année. En 2020, le musée de l’Ermitage, le musée Pouchkine et la galerie Tretiakov espèrent renouer avec le succès en exposant les trésors de la collection de Mikhaïl et Ivan Morozov à la Fondation Louis Vuitton à Paris.

Des deux frères, c’est Mikhaïl qui fut le premier à développer une passion pour l’art. Il voyagea à travers l’Europe et l’Afrique et rapporta souvent des œuvres d’art européen en Russie, jetant ainsi les bases de sa collection. / Nature morte aux pêches et aux poires (1895) par Paul Cézanne.

Au début des années 1900, Mikhaïl était l’heureux propriétaire de 83 toiles d’artistes russes et ouest-européens. Parmi les joyaux de sa collection figuraient des œuvres de Maurice Denis, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir et Vincent Van Gogh, pour n’en citer que quelques-unes. / Café de la nuit à Arles (Madame Ginoux) par Paul Gauguin

C’est Mikhaïl qui fit découvrir ces artistes à son frère Ivan et à un autre collectionneur d’art, Sergueï Chtchoukine. Mikhaïl est malheureusement mort en 1903 et 60 œuvres de sa collection furent léguées à la galerie Tretiakov. / La neige à Louvecienne (1873) par Alfred Sisley

Après la mort de Mikhaïl, son frère Ivan poursuivit la passion familiale pour la collection d’œuvres d’art. Il se rendait régulièrement en Europe, principalement à Paris, et passait l’essentiel de son temps dans les expositions et les musées locaux. / Le séchage des voiles par Andre Derain

Au cours de la décennie qui suivit, sa collection s’agrandit pour compter plus de 250 œuvres d’art françaises, dont des Renoir, Van Gogh, Picasso, Gauguin, etc. / Arlequin et sa compagne (1901) par Pablo Picasso

Ivan consacrait beaucoup plus d’argent à l’achat d’œuvres d’art que les collectionneurs et musées européens pouvaient imaginer le. Entrepreneur, par ailleurs, très pragmatique, il dépensait 200 000 à 300 000 francs en art tous les ans. / Pastorales tahitiennes par Paul Gauguin

 Ayant dépensé 1,5 million de francs en art français en 11 ans, Morozov possédait 278 tableaux et 23 sculptures, sans oublier quelque 300 œuvres russes qu’il chérissait également. / Coin de jardin à Montgeron par Claude Monet

Au cours de la décennie qui suivit, sa collection s’agrandit pour compter plus de 250 œuvres d’art françaises, dont des Renoir, Van Gogh, Picasso, Gauguin, etc. / Arlequin et sa compagne (1901) par Pablo Picasso

Ivan consacrait beaucoup plus d’argent à l’achat d’œuvres d’art que les collectionneurs et musées européens pouvaient imaginer le. Entrepreneur, par ailleurs, très pragmatique, il dépensait 200 000 à 300 000 francs en art tous les ans. / Pastorales tahitiennes par Paul Gauguin

 Ayant dépensé 1,5 million de francs en art français en 11 ans, Morozov possédait 278 tableaux et 23 sculptures, sans oublier quelque 300 œuvres russes qu’il chérissait également. / Coin de jardin à Montgeron par Claude Monet

Ivan rénova même son hôtel particulier pour faire plus de place afin de présenter la collection. Pourtant, il n’était pas facile de la voir, le collectionneur n’aimant pas la publicité et préférant profiter de ses chefs d’œuvre tout seul. / Femme à l'éventail par Pierre Auguste Renoir

Paul Cézanne était l’artiste préféré d’Ivan. Il possédait la plus belle collection de ses œuvres, dont Jeune Fille au piano, Autoportrait à la casquette, Montagne Sainte-Victoire et Paysage bleu. / Хижины par Vincent van Gogh

Après la révolution, la galerie fut nationalisée en 1918. Ivan y travailla comme conservateur adjoint de sa propre collection et la présenta au public. Au printemps 1919, il quitta la Russie avec sa femme et sa fille pour s’installer à Paris. / La mère de l'artiste cousant, sa sœur jouant l'ouverture de Tannhauser de Wagner (1868) par Paul Cézanne

Dans son exil, Ivan Morozov ne ressentit aucune amertume quant à la perte de l’affaire familiale et de sa fortune. Sa collection seule lui importait et, l’ayant perdue, il considérait que sa vie n’avait plus de sens. En 1921, il mourut d’une crise cardiaque à Carlsbad (Karlovy Vary). / Côte verte par Maurice Denis

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