Eglise Archange Michel à Yalta
Lori / Legion-Media1. Le Chemin impérial
Crédit : Lori / Legion-Media
La localité de Livadia était un lieu de villégiature particulièrement prisé par les Romanov. En 1861, Alexandre II l’a achetée pour l’impératrice Maria Alexandrovna. Un palais et un parc y ont été rapidement aménagés et n’ont pas tardé à exercer un effet salutaire sur la santé de sa propriétaire.
C’est ici qu’a prêté serment le dernier tsar Nicolas II, qui y fit élever un nouveau palais d’un blanc éclatant. Cette construction a été suivie de celle du Chemin impérial dont l’itinéraire a été tracé de manière à éviter tout dénivelé. Lorsque Livadia est devenue résidence impériale, le chemin fut prolongé depuis le palais jusqu’à la propriété Aï-Todor du grand-duc Mikhaïl. En 1900, Nicolas II ordonna d’aménager un nouveau tronçon : long de 6,7 kilomètres, le Chemin impérial a relié Livadia à la propriété Alexandria située à Gaspra. La famille du tsar s’y promenait à pied ou à cheval. L’air curatif de la Crimée fournissait des vertus importantes à cet itinéraire.
2. Le Sentier de Golitsyne
Le sentier de Golitsyne. Crédit : Lori / Legion-Media
Le prince Léon Golitsyne acheta un terrain non loin de Soudak en 1878 pour y lancer la fabrication de vin mousseux et y construire une propriété de style oriental. En 1912, le tsar Nicolas II arriva avec sa famille dans la propriété Paradis à bord de son yacht Standard. Un sentier long de 5470 mètres fut pratiqué sur le versant de Koba-Kaya spécialement pour l’occasion. Il passait le long de deux baies pittoresques et du cap Kaptchik. Koba-Kaya est « parsemé » de grottes naturelles dont l’une abritait au Moyen-âge un monastère. Léon Golitsyne y installa des caves à vin. Selon les chroniques, après une promenade et un repas chez Léon Golitsyne, Nicolas II dit qu’il voyait la vie sous un nouveau jour. L’histoire veut que c’est à cet épisode que la propriété obtient son appellation : Novy Svet (Nouveau Jour).
3. Massandra
Le palais Massandra. Crédit : Lori / Legion-Media
La propriété fut achetée par Alexandre III en 1889. Le parc, de style anglais, fut arrangé par un jardinier paysagiste parmi les plus célèbres de l’époque, l’Allemand Karl Kebach. Ce jardin était très populaire et la visite était payante. Le palais fut achevé en 1902 : le projet initial du Français Etienne Bouchard a été complété par l’architecte russe d’origine allemande Maximilian Messmacher qui en fit un château fort sorti tout droit d’un conte. Les Romanov appréciaient beaucoup Massandra. Nicolas Ier et son épouse y étaient venus déjà en 1837. Alexandre III y passait à chaque fois qu’il venait en Crimée. L’impératrice Maria Alexandrovna aimait beaucoup y faire de longues balades. La famille de Nicolas II appréciait particulièrement les pique-niques organisés dans le parc.
4. Kharaks
La palais Kharaks. Crédit : Lori / Legion-Media
La propriété de Kharaks (appellation d’une forteresse romaine qui était située à cet endroit, au cap Aï-Todor) appartenait au grand-duc Gueorgui, petits-fils de Nicolas Ier. Il y fit construire en 1904 un sobre château écossais placé au milieu d’un parc. En guise de rappel du passé antique de Kharaks, le parc fut doté d’un pavillon avec 12 colonnes offertes au grand-duc par Nicolas II : elles avaient orné un palais devenu victime d’un incendie en 1881. Le tsar visita Kharaks et se félicita de la simplicité et du caractère réservé du palais.
5. Oreanda
Eglise Archange Michel à Yalta. Crédit : Lori / Legion-Media
Située à côté de Livadia, la localité d’Oreanda, pittoresque et calme, avait tout pour plaire à Nicolas Ier. En 1837, il l’offrit à l’impératrice Alexandra Fedorovna. Le premier bâtiment construit a été une rotonde semi-circulaire qui semblait marquer la limite de la propriété impériale. Elle a été suivie d’un palais dans le style Renaissance, le premier à être érigé pour la famille du tsar dans cette région de Crimée. Le parc de style anglais s’est très bien adapté au paysage local. A la mort de l’impératrice, la propriété est revenue au grand-duc Konstantin qui l’apprécia et qui s’y installa définitivement après sa retraite. Le domaine a changé de propriétaire en 1894, avec le prince héritier Nicolas. Bien que ni lui ni sa famille ne soient jamais restés longtemps à Oreanda, les Romanov aimaient s’y promener. En leur absence, les simples mortels étaient autorisés à faire un tour dans le parc.
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