Cinq films cultes d’Eldar Riazanov

Eldar Riazanov et ses films.

Eldar Riazanov et ses films.

Anton Denissov/RIA Novosti
Eldar Riazanov a réalisé 28 longs métrages, 12 documentaires, 22 scénarios et de nombreuses émissions consacrées au cinéma mondial. Il possédait de nombreuses distinctions russes et s’était vu attribuer l’ordre des Arts et des Lettres français. Russia Beyond se souvient des cinq films d’Eldar Riazanov les plus célèbres dans le monde

Eldar Riazanov, réalisateur, acteur, scénariste, présentateur de télévision et enseignant, est né le 18 novembre 1927. Son premier long métrage, La Nuit de carnaval, réalisé en 1956, se hisse rapidement à la tête du box-office soviétique, devient un film-culte et reçoit un diplôme spécial du Festival international du film d’Edimbourg.

La quasi-totalité des films d’Eldar Riazanov sont devenus leaders de la projection en salles, mais sont presque toujours négligés par les festivals.

« Du point de vue du cinéma dit d’auteur, ses films sont très simples. Ils n’avaient rien pour figurer au programme de festivals, ils n’impressionnaient pas le « fin gourmet » par une cadence spéciale, ne le berçaient pas par un rythme au ralenti et ne proposaient pas à chacun de vaquer à ses idées en contemplant un paysage figé à jamais dans l’image. Mais ses films remportaient facilement la récompense la plus précieuse, le cœur des spectateurs », a indiqué le critique de cinéma Valéry Kitchine.

1. Attention à la voiture ! 1966

Une comédie lyrique basée sur la légende d’un Robin des bois moderne qui volait des voitures à des bandits et des pourris pour les revendre et transférer l’argent à des orphelinats. Au lendemain de la sortie du film, le nom de Youri Detotchkine (le héros principal) devient un nom commun en Union soviétique. Un monument à ce personnage a même été inauguré en 2012 à Samara (sur la Volga). Fait étonnant : ce film a été très bien accueilli aux festivals du cinéma. Il a reçu des diplômes du jury à Melbourne, Sydney et Edimbourg.

2. Les Aventures incroyables d’Italiens en Russie, 1973

Cette coproduction russo-italienne a été tournée en partenariat avec le réalisateur Franco Prosperi et produite par le légendaire Dino di Laurentiis. L’histoire d’aventuriers italiens à la recherche d’un fabuleux magot enfoui en Russie par une émigrée russe est une parodie des films de gangsters occidentaux, notamment Un Monde fou, fou, fou, fou de Stanley Kramer récompensé d’un Oscar.

3. L’Ironie du sort, 1975

Un hit absolu de la télévision russe depuis le 1er janvier 1976, lorsque le film a été visionné par 100 millions d’habitants. Cette comédie romantique, avec l’actrice polonaise Barbara Brylska, est aujourd’hui encore diffusée à la télé tous les 31 décembre. Elle parle d’amour et des problèmes de quartiers résidentiels où non seulement les immeubles se ressemblent, mais même les verrous des portes peuvent être identiques, par exemple, à Moscou et à Saint-Pétersbourg.

4. Romance cruelle, 1984

C’est une reprise de la pièce du classique russe Alexandre Ostrovski La Fille sans dot. Le film, l’un des rares d’Eldar Riazanov à avoir été tourné dans le genre du drame sentimental, s’est attiré les foudres des critiques soviétiques (à cause des écarts avec le sujet original), mais a gagné l’amour du peuple. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs rôles de l’acteur et réalisateur Nikita Mikhalkov qui y joue le noble playboy Sergueï Paratov. Le film a remporté le Grand Prix du Festival du cinéma de New Delhi.

5. Le Ciel promis, 1991

Après sa reconnaissance en Russie (avec les prix Nika pour la réalisation et le meilleur film), l’opus a été salué à Madrid (Grand Prix du Festival international). Le Ciel promis a remporté le Grand Prix du meilleur film fantastique. « En recevant le Prix, je ne pouvais me retenir de rire. Ce film, qui évoque avec douleur et amertume nos malheurs, notre vie difficile, l’existence de mendiants et de couches outragées par le système, a été interprété en Occident comme une fantaisie élégante d’un réalisateur russe. Mais ça m’a fait tout de même plaisir », a écrit plus tard Eldar Riazanov dans ses mémoires intitulés Bilan non dressé.

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