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Marionnettes du théâtre traditionnel wayang de l’île de Java, divinités en bois sculptées du Vietnam, sabres de samouraï, chaussures portées par les Chinoises à qui les pieds avaient été bandés dans l’enfance... On pourrait indéfiniment continuer la liste des trésors qui attendent les visiteurs du Musée de l’Orient de Moscou.
Fondé en 1918, ce musée portait à l’origine le nom d’Ars Asiatica. Deux salles d’exposition du Musée d’Histoire sur la place Rouge lui avaient été allouées. Les collections du Musée de l’Orient sont composées d’objets qui proviennent d’autres musées, de dons de collectionneurs privés et de membres de missions diplomatiques. Beaucoup ont été rapportés d’expéditions auxquelles ont participé les collaborateurs du Musée.
Depuis 1984, le Musée d’État de l’Orient de Moscou occupe la résidence des Lounine, un hôtel particulier construit au XIXe siècle sur le boulevard Nikitski. Découvrez ici vingt des trésors qui font la fierté du Musée.
Сe gu, ou gobelet en bronze , était un objet rituel. Sous la dynastie des Shang, il servait aux libations . La forme élégante de ce vase rappelle celle d’une fleur.
Cette coupe grecque en argent et vermeil fut mise au jour dans un tumulus qui se trouve sur le territoire de l’actuelle République d’Adyguée. Elle est aujourd’hui conservée dans les fonds spéciaux du Musée de l’Orient.
En 1948, sur le site de la ville antique de Nisa (aujourd’hui, au Turkménistan) fut découverte une cinquantaine de rhytons grecs en ivoire (entiers ou en morceaux) . Les protomés qui les ornent sont ceux d’animaux ou de créatures fantastiques. Sur cette photo, nous voyons deux des quatre vaisseaux conservés au Musée de l’Orient : à gauche, le protomé est celui d’un centaure ailé ; à droite, celui d’un griffon.
Cette tête de Bouddha de petite taille fut découverte sur le site archéologique bouddhiste de Kara Tepé (aujourd’hui, dans le sud de l’Ouzbékistan). Un morceau de la mandorle (nimbe) de Bouddha est resté attaché à ses cheveux bouclés. Il est probable que cette tête ait été une partie d’une statue dont le reste ne nous est pas parvenu.
Parmi les centaines d’œuvres d’art du Japon conservées au Musée de l’Orient, on s’émerveillera, par exemple, devant cette statue en bois de Bodhisattva qui fait un mètre de haut. Exposées dans les temples, ces sculptures étaient réputées porter chance à ceux qui priaient devant elles.
Cette illustration est extraite d’un manuscrit enluminé de 57 folios. Le texte décrit la vie du prince Babur, fondateur de l’empire Moghol. Les enluminures illustrent des scènes de bataille, de chasse, de la vie quotidienne au palais et de banquets. Sur celle-ci est représentée la bataille d’Uzgen pendant la campagne que mena Abu Bakr Dughlat pour prendre Ferghana. Сe manuscrit d’une grande rareté fut acquis par le collectionneur Alexeï Morozov auprès de marchands perses venus, en 1906, participer à la foire de Nijni-Novgorod.
Ce portrait traditionnel chinois fut peint après la mort du patriarche du bouddhisme chán qui y est représenté. On ne connaît pas le nom de son auteur parce que la peinture de portrait était alors considérée comme un artisanat. L’inscription nous apprend que Chán Mei aux Longs Sourcils quitta ce monde après y avoir vécu 85 ans. Le peintre, très attentif aux détails, n’oublia pas d’insister sur la longueur des sourcils de ce patriarche.
Les poignards kriss sont des objets sacrés qui ont une force magique. Leur lame ondulée reproduit la forme du serpent mythique Naga, souverain du monde souterrain. Sur celui-ci, sa tête couronnée est forgée à la base à l’une des extrémités de la lame, sous la poignée.
Le portrait de ce représentant de la haute administration est un exemple remarquable de la peinture coréenne à la période Joseon. L’art du portrait était alors en vogue et les artistes cherchaient à rendre leurs modèles de la manière la plus précise possible. C’est pourquoi nous voyons sur le visage de Li Doxu des taches de pigmentation.
La pièce maîtresse de la salle consacrée à l’art perse est ce tableau représentant une jeune fille dansant dans le palais du shah. Il s’agit d’un chef-d’œuvre de l’époque de la dynastie Kadjar. Le peintre prêta une attention particulière aux ornements traditionnels du costume de son sujet et à leurs couleurs qu’on ne se lasse pas de détailler. Le palais du shah était décoré de tableaux de ce genre. Ils étaient également offerts comme cadeaux diplomatiques.
Cet objet tout à fait unique résulte du savoir-faire d’artisans de deux pays et de deux époques. La carafe elle-même est en porcelaine blanche décorée de lotus et de chrysanthèmes de cobalt. Le vaisseau tel qu’il fut ouvragé en Chine fut probablement cassé et des artisans perses lui offrirent une seconde vie en l’enserrant dans une monture de métal sur laquelle furent martelés des ornements. À l’extrémité du bec verseur est fixée une petite rose avec des incrustations de couleurs.
Les collections du Musée de l’Orient regorgent d’objets rituels des peuples de l’Asie, dont des masques. Nous voyons ici celui du démon des 18 maladies Maru Rakchi. Le démon en pied est entouré des représentations des maladies et des infirmités. Ce type de masques était utilisé lors de cérémonies rituelles de guérison et pour protéger les foyers.
Ce casque d’apparat de la période Joseon n’était pas porté pour aller à la guerre. Il l’était lors de cérémonies auliques. Les idéogrammes sur le médaillon de la visière indiquent que ce casque appartenait à un commandant. La coque est ornée d’un dragon, allégorie de la force et de la vaillance.
Ce kimono noir en soie brodé de motifs traditionnels de fleurs et d’oiseaux est un autre objet venu du Japon dont le Musée de l’Orient peut s’enorgueillir. Furisode se traduit littéralement par « manches qui pendent ». Ce vêtement fait 1,83 mètre de haut sur 1,40 de large.
Tout en admirant la maîtrise des artisans qui réalisaient de tels chefs-d’œuvre, on peut s’amuser à compter le nombre de sphères qu’ils parvenaient à sculpter dans une défense en ivoire. Ce type d’objets ajourés étaient très en vogue en Europe à la fin du XIXe siècle.
Cet aigle sur une souche est le cadeau que fit l’empereur Meiji à Nicolas II à l’occasion de son couronnement en 1896. Cette sculpture en bois et ivoire fait 2,30 mètres de haut. L’envergure des ailes du rapace atteint 1,64 mètre. Le paravent sur lequel est brodé un paysage de mer démontée fait partie de la composition.
Il s’agit d’une des toiles les plus célèbres du maître géorgien du primitivisme et de l’art naïf. Dans un style qui n’appartenait qu’à lui, Niko Pirosmani représenta un repas de fête traditionnel en Géorgie. Ceux qui le virent à l’œuvre se souvenaient qu’il peignait ses modèles sur le vif et rapidement, pendant qu’ils portaient leurs toasts.
Ce tableau appartenant au courant de l’avant-garde fut réalisé en Ouzbékistan. Alexandre Volkov y mêla peinture futuriste et motifs traditionnels de l’art oriental. On distingue les silhouettes des chameliers et de leurs bêtes, ainsi que celles des dunes. Le Musée de l’Orient propose une copie 3-D de cette toile pour les visiteurs mal- et non-voyants. Elle aidera également ceux qui n’en distinguent pas la profondeur à mieux l’appréhender.
La salle consacrée à Nicolas Roerich au Musée de l’Orient est décorée d’un de ses portraits peints par son fils. Le grand paysagiste et spécialiste de l’Inde et du Tibet y est représenté en habits orientaux. Derrière lui, quatre personnages portent des objets symbolisant la sagesse : une épée, un coffret, une lampe et un livre. En 1984, le Musée de l’Orient inaugura le bâtiment où il se trouve aujourd’hui par une exposition consacrée aux travaux de Nicolas et Sviatoslav Roerich.
Dans une des salles du Musée de l’Orient, on peut admirer des objets en os ouvragés par des artisans de Tchoukotka. La gravure sur défenses de morse est une des formes d’art traditionnel des Tchouktches et des Esquimaux. Les artisans y représentent souvent des scènes de la vie quotidienne et des épisodes de légendes de leurs peuples. Sur cette défense, on voit des courses de traîneaux tirés par des rênes au cours desquelles les jeunes hommes choisissaient leurs futures femmes. On doit cette œuvre d’art à Lidia Téioutina, représentante d’une dynastie de sculpteurs sur os et de graveurs. Un de ses grands-pères et son père l’étaient. Sa mère fut la première femme graveur de Tchoukotka.
Russia Beyond remercie le Musée de l’Orient de son aide à la rédaction de cet article.
Pour organiser votre visite du Musée de l’Orient de Moscou, vous pouvez vous rendre sur son site : orientmuseum.ru
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