L'« Odyssée sauvage » de Nicolas Vanier prend fin sur les rives du Baïkal

Il a fallu beaucoup de préparation pour que les chiens puissent faire le voyage. Crédit : DR

Il a fallu beaucoup de préparation pour que les chiens puissent faire le voyage. Crédit : DR

Le voyageur, écrivain et réalisateur français Nicolas Vanier vient d'achever son parcours de 3 mois en traîneau à chiens à travers la Sibérie, la Chine et la Mongolie. Lundi 17 mars, il s'est entretenu avec les journalistes à Moscou et a dévoilé quelques détails intéressants de son expédition.

À peine arrivé au lac Baïkal, le voici le lendemain, déjà à Moscou, racontant son aventure à un public étonné. Sain, sauf et souriant, Nicolas Vanier a laissé derrière lui plus de 6000 kilomètres à travers trois pays et 77 jours en compagnie de ses dix meilleurs amis, des chiens de traîneau.

Le 21 décembre 2013 Nicolas Vanier, écrivain, réalisateur et aventurier, a quitté le village de Vanino sur la côte russe de l'océan Pacifique pour arriver après 3 mois à l'île d'Olkhon, la seule île habitée du lac Baïkal. Pendant ce temps le voyageur a traversé les territoires de la Russie, de la Chine et de la Mongolie, toujours en traîneau à chiens. Ses compatriotes pouvaient suivre cette expédition, organisée sous le haut patronage du président de la République française, sur M6. Maintenant que le voyage est fini, on attend la sortie d’un documentaire sur cette « odyssée sauvage ».

« Un rêve utile »

Il est rare qu'une personne réussisse à transformer sa passion en métier. Pourtant, Nicolas Vanier semble y être arrivé. Quand les journalistes lui parlent d'un exploit il leur répond : « L'exploit ? Non. Pour moi l'exploit serait plutôt passer quatre mois au bureau à Paris ». Le voyageur appelle son travail « un rêve utile » parce qu'il fait ce qu'il aime faire tout en étant « utile ». Il se charge de la mission de raconter aux gens les cas de déraisonnables activités humaines dont il a été témoin pendant ses déplacements, sans oublier de montrer la beauté extraordinaire du Grand nord.

Entre les voyages, Nicolas Vanier écrit des livres, s'occupe du montage de documentaires, ou encore intervient devant les écoliers sur l'importance du respect de l'environnement.

« À un problème mondial, une réponse mondiale »

« Les problèmes écologiques, j'en ai vus beaucoup », dit le voyageur, devenu sérieux tout d'un coup. « Par exemple, j'ai vu une immense forêt ravagée par de nombreuses coupes de bois pour la production des baguettes dont les Chinois se servent pour manger. Les arbres ne pourront pas se réproduire pendant des années ». Et il ajoute « aujourd'hui c'est le consommateur qui fait tourner le monde ».

Même les conditions climatiques dans lesquelles se déroulait l'expédition font la preuve des effets nocifs de l'activité humaine sur l'environnement. Les fleuves et les rivières – voie naturelle pour les voyages au Grand nord – étaient souvent dégelées et la flore mise à nu à cause de l'absence de neige.

Comment y remédier ? Les recommandations du voyageur sont à peu près les mêmes que celles que nous lisons quotidiennement sur des emballages des produits alimentaires ou entendons dans la pub à la télé : économiser l'énergie, moins polluer la planète, éviter le gaspillage du papier. Sauf que, accompagnées d'exemples éloquents, ces recommandations commencent à faire leur effet. M. Vanier est persuadé : « À un problème mondial, réponse mondiale ».

Chiens

Crédit : DR

« Je suis très fier de mes chiens », déclare Nicolas Vanier comme s'il s'agissait de ses propres enfants. « C'est comme dans la classe, le maître peut avoir un chouchou mais il ne faut surtout pas que les autres élèves le sachent. Pour moi la chouchou est Burka, chien de tête ».

Il a fallu beaucoup de préparation pour que les chiens puissent faire le voyage. Pour les nourrir, le voyageur a prévu plusieurs « dépots » alimentaires dans une vingtaine de villages tout au long de l’itinéraire. Il a appris aux chiens l’obéissance parfaite pour qu’ils courent sans peur sur la surface glissante du lac Baïkal.

Source : www.odysseesauvage.com

« Je parle beaucoup avec mes chiens, confie Nicolas Vanier. Ils comprennent rien, mais c’est l’intonation qui est importante. Je leur dis par exemple « écoutez les amis, il reste dix kilomètres, il faut que l’on le fasse. Il y a une maison chaude et le poisson qui nous attendent dans le village ».

L'hymne à la beauté sauvage

Les relations touchantes entre l'homme et les chiens, les conséquences des anomalies climatiques, l'hospitalité des peuples du nord et les paysages à couper le souffle vus par un drône, tout cela sera réuni dans le documentaire L'Odyssée Sauvage que le voyageur commencera à monter une fois revenu en France.

« Le film sera à la fois un témoignage mais aussi l'hymne à ce que j'ai admiré », dit Nicolas Vanier. Selon les vidéos présentées par M. Vanier à Moscou, le film promet d'être fort en émotions et surtout inspirant à voyager.

La sortie en France est prévue pour les vacances de Noël. En ce qui concerne la Russie, les négociations sont en cours.

La trilogie nordique

Depuis déjà trente ans, le Français Nicolas Vanier parcourt le Grand Nord. En hiver 1998-1999 il traversa le Canada (L'Odyssée Blanche), pendant l'hiver 2005-2006 ce fut le voyage en traîneau à chiens depuis le Baïkal jusqu'à Moscou (L'Odyssée Sibérienne). Chaque expédition fut suivie d'un documentaire. Ce dernier voyage, L'Odyssée Sauvage, sera aussi suivi d'un documentaire et fera le troisième tome de la trilogie nordique.

 

Et vous avez-vous suivi le parcours de Nicolas Vanier ? Donnez-nous votre avis en tweetant @rbth_fr #voyage

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