Les couvertures tissées d'or d'Edith Dekyndt, artiste minimaliste. Source : Service de presse
L’artiste minimaliste Edith Dekyndt présentera une oeuvre composée de couvertures en laine, sur lesquelles a été tissé un carré doré à la feuille d’or, un clin d’oeil à l’avant-gardiste Kasimir Malévitch, mais aussi à l’orthodoxie russe.
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« Avec ces couvertures, il y a l’idée du domestique et de l’intime, mais aussi celle du froid et de la préservation, et le fait qu’elles soient recouvertes partiellement d’or est également un hommage à l’icône russe. C’est un peu un autre regard sur le sacré », explique la plasticienne.
Le projet principal de cette édution aura pour thème « Bolshe sveta » (Plus de lumière) et se tiendra sous la direction de Catherine de Zegher, récemment nommée directrice du musée des Beaux-Arts de Gand en Belgique.
« L’idée de « Plus de lumière » concerne le temps et l’espace, deux notions que je vois comme une énergie qui donne de la lumière », a expliqué la curatrice, écrivain et critique d’art belge à La Russie d’Aujourd’hui. « Je travaille toujours avec le lieu, l’espace, la communauté, et j’essaie de joindre ces éléments locaux à la scène internationale ».
Catherine de Zegher a souhaité réunir des artistes du monde entier : Azerbaïdjan, Syrie, Kazakhstan, Russie... Et pas seulement Moscou ou Saint-Pétersbourg, mais aussi l’Oural, la Sibérie, où les peuples conçoivent l’espace différemment, comme dans le travail de Mikhaïl Lukatchevski, un artiste yakoute.
« En Russie, il existe une scène tout à fait différente de ce que l’on imagine. Il y a un côté très spirituel, très mental, et les jeunes Russes sont très inventifs, ce qui me donne beaucoup d’espoir », a-t-elle confié.
Parmi les participants au projet principal, figurent aussi sept artistes belges, à l’honneur pour cette édition 2013. Pour beaucoup d’entre eux qui ne connaissent pas ou peu la Russie, c’est l’occasion d’aller à la rencontre d’un public et de s’interroger sur ce vaste pays, sa culture, son peuple.
« Qu’est-ce que le spirituel au XXIème siècle, à qui parle-t-il et comment parle-t-il aux Russes ? », s’interroge Edith Dekyndt, qui explore un univers particulièrement intéressant, emprunt de sensibilité et d’intelligence d’esprit. « Et en miroir, que représente pour eux Malévitch ? Où se trouve aujourd’hui le suprématisme dans la société russe ? », poursuit-elle.
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