Source : Service de presse
Comme l’a indiqué lors de l’ouverture de l’exposition le directeur du musée, Sergueï Arkhanguelov, « les affiches peuvent être appréhendées de deux façons : d’un côté c’est une peinture de chevalet, le résultat du travail artistique du peintre. Mais ce que nous avons également essayé de montrer, et ce que voulons raconter, c’est l’affiche elle-même, comme marque du temps, témoin du temps et monument du temps ».
Mais par quoi sont donc intéressés les visiteurs ? Par le contexte historique et politique, ou par les caractéristiques artistiques des affiches ?
Maria Filatova, commissaire de l’exposition, a dit au micro de La Voix de la Russie : « Ces affiches à l’époque soviétique étaient peu connues des habitants de Moscou ou de Leningrad. Tout ce qui a été créé en Asie centrale ou dans le Caucase est généralement resté dans ces régions. Ces affiches sont beaucoup plus originales que celles que nous voyions ici. Là-bas, on faisait souvent appel à des affichistes amateurs, à des peintres et les graphistes qui voyaient le thème à leur manière, et le comprenaient à leur manière ».
C’est justement dans cette façon particulière de voir les sujets, et dans la recherche de moyens de création traditionnels que se différencient les affiches de l’Orient soviétique. Si l’affiche politique russe des années 1920 se rattache avant tout à l’Avant-garde et au constructivisme, dans les affiches orientales, les éléments de l’avant-garde se mêlent à de délicates miniatures et à des éléments d’artisanat.
« Les affiches ont été imprimées à gros tirages : entre 500 et 40 000 exemplaires. Et c’est là que réside le paradoxe : les documents qui ont été publiés de façon massive sont devenus aujourd’hui pratiquement introuvables. Beaucoup d’affiches qui étaient placardées, ont complètement disparu, et celles qui se trouvaient en permanence dans les journaux, sont devenues l’un des plus important document sur l’époque, la source d’où nous extrayons la plupart de nos informations. Ces informations ne sont peut-être pas toujours exactes, mais elles nous donnent néanmoins des repères sur la façon dont les gens vivaient et comment pensaient les populations de l’Orient soviétique », a expliqué Maria Filatov.
Le catalogue qui a été publié pour l’ouverture de l’exposition mérite une mention spéciale. C’est un livre richement illustré, avec plus de 250 reproductions d’affiches provenant des collections du Musée national d’histoire contemporaine de Russie et de la Fondation Mardjani. Il intéressera un grand nombre de lecteurs et a toutes les chances de devenir lui-même une rareté bibliographique.
Source : La Voix de la Russie
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