Crédit photo : Artiom Zagorodnov
Nous avons beaucoup roulé, de nuit comme de jour (plus de 1000 km depuis notre sieste de deux heures au beau milieu de la nuit sur le parking d’une station-service), donc je pense que c’est le moment de faire un commentaire sur l’état des routes en Russie.
Avant tout, je pense que le plus important est de signaler que, hormis les petites routes isolées dans les villages abandonnés, toutes les routes que nous avons empruntées étaient asphaltées. Et apparemment, ce sera le cas jusqu’à Vladivostok. Cela diminuera les chocs pour la voiture et ce sera plus confortable pour nos dos.
Anton et Evguéni, équipe "Lemax". Crédit photo : Artiom Zagorodnov
Ensuite, les autoroutes se sont élargies depuis que je les ai empruntées en 2006. La plupart des routes fédérales (« inter-États ») ont deux bandes dans les deux directions. Les véhicules lents peuvent ainsi être dépassés ce qui fait une grande différence.
Cependant, ces autoroutes sont souvent l’unique route principale qui traverse de nombreuses villes au lieu de juste les contourner. Cela veut dire qu’il faut ralentir à l’entrée de chaque village et en traverser le centre ce qui fait souvent ralentir à, au mieux, une vitesse de 50 km/h.
Les routes sont toujours autant encombrées de camions comme de voitures. De ce que j’ai lu, la Russie n’a pas fait beaucoup mieux que la Chine pour réagir à la brusque augmentation de véhicules sur les routes. Les embouteillages sont fréquents tout comme les accidents mortels. Nous avons été les témoins du résultat de certaines scènes d’horreurs train d’être effacées de la route.
En somme, on ne peut jamais être absolument sûr du temps qu’un voyage peut prendre. Quel a été l’avantage de passer ces dernières vingt-quatre heures à observer le trafic en sens inverse en espérant que le dieu de la route restera sur ma bande ? Ces longs moments passés en voiture m’ont permis de mieux connaître mes compagnons de route.
Anton et Evguéni se partage la conduite. Anton, 29 ans, voyage en Russie et dans les pays voisins pour animer des séminaires de formation aux revendeurs agréés, il adore conduire. Evguéni est un peu plus âgé, il est le fier et sage directeur général de Lemax.
Anton et Evguéni, équipe "Lemax". Crédit photo : Artiom Zagorodnov
Assise sur le siège arrière, Dacha qui s’occupe des ventes et de la publicité à Lemax est responsable de la navigation. Avec pour seule arme son ordinateur portable, elle fait aussi des recherches (pour savoir comment on est censé trouver cette foutue fusée) et met à jour les informations sur la course ou les autres concurrents.
Inna, Peter et Vadim, aussi employés chez Lemax, voyagent dans une autre voiture à nos côtés. Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire leur connaissance.
Malgré une certaine proximité, le fair-play est toujours bien présent et je suis content de me retrouver en compagnie d’un groupe si positif.
Lemax a fêté ses vingt ans l’année passée, mais au
lieu de la traditionnelle beuverie, comme cela a souvent lieu pour pareille
occasion dans les organisations russes, ils ont organisé une série de
compétitions de sports extrêmes (vingt au total).
Cela allait du saut en parachute aux courses en voiture et VTT au lac Baïkal.
Seuls les meilleurs de ces compétitions de fair-play pouvaient participer à
l’Expedition c’est pourquoi ils étaient tous très motivés.
Notre seul arrêt de la journée s’est fait dans un café en bord de route pour discuter d’un plan afin de mettre la main sur l’une des fusées au Kazakhstan. Notre plan est bien ficelé, il ne nous manque qu’un seul élément… Bruce Willis ! Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais restez à l’écoute…
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