Crédit photo : Ekaterina Tchipourenko
Une fois à l’intérieur de la serre botanique du parc Tsaritsino, difficile d’imaginer qu’en dehors, la ville soit recouverte du manteau hivernal. L’oranger est en fleur, de beaux citrons éclatants mûrissent sur les branches du citronnier et c’est dans cette atmosphère toute printanière que commence la visite. La première partie fait un retour historique sur les origines des fleurs d’intérieur, car c’est seulement avec Pierre le Grand qu’elles commencent à pénétrer dans les salons.
En effet, au retour de son séjour en Hollande, le jeune tsar introduit des nouveautés dans beaucoup de domaines, depuis le modèle de gouvernement jusqu’à l’architecture. Les maisons sont dorénavant bâties dans le style européen avec de larges fenêtres, qui laissent s’immiscer les fleurs de jardin à l’intérieur des salons.
Très vite, les fleurs commencent à apparaître sur les robes et les coiffes des dames et deviennent de véritables bijoux lors des bals et sur les tableaux des grands maîtres, elles servent à en révéler le sens caché.
En représentant, Catherine II brûlant des pavots rouges, le peintre Levitski sous entendait que l’impératrice était prête à renoncer à ses intérêts privés pour se consacrer à son peuple. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
A l’époque, selon l’étiquette, chaque fleur avait sa signification. Le narcisse : l’amour de soi, la tulipe pouvait exprimer les sentiments éprouvés envers sa dulcinée. Une campanule à neuf fleurs annonçait un rendez-vous à neuf heures précises ; une rose rouge, fleur de la passion, pouvait mettre fin à une relation.
Cette visite initie le visiteur à démêler les entrelacs du langage floral. Muni d’un dictionnaire, chacun doit s’efforcer de déchiffrer les messages contenus dans les bouquets de fleurs.
Autrefois, un tel grimoire était nécessaire à tout gentilhomme et mondain constamment confronté à ces rébus floraux : sur les pages des albums des jeunes demoiselles, sur leurs broderies et dans les jeux de salon.
Vous pouvez proposer l’un de ces jeux très prisés lors des bals au 18ème siècle à vos invités pour la Saint-valentin. Déposez à tous les coins de votre appartement, des piles de cartes avec des noms de fleurs et leur signification. Ainsi, vos invités pourront se dire de bien belles choses en ne parlant que de fleurs innocentes.
Lors de la visite, les guides font découvrir ces « fantaisies » florales à leurs invités et leur apprennent à écrire en langage des fleurs : une fleur pour chaque lettre. Vous pourrez emporter votre petit mot avec vous pour garder un souvenir.
Une carte en langage des fleurs est une idée originale pour la Saint-Valentin. Etonnez votre cher et tendre en lui adressant un mot d’amour en fleurs : la première lettre du nom de la fleur devient une lettre du mot. Ainsi, vous pouvez écrire le mot « amour » à l’aide d’un bouquet composé d’ (a)maryllis, (m)arguerite, (o)eillet, (u)vulaire et (r)ose.
La fin de la visite sera consacrée à la visite des serres botaniques de Tsaritsino en pleine floraison et, où malgré les frimas extérieurs, pousse le café.
Elles sont uniques non seulement par la diversité des plantes mais aussi par leur présentation : les fleurs y sont plantées dans des pots en bois comme ceux de l’époque impériale, répliques exactes de ceux qui décoraient les salles de bal de Catherine II et retrouvées pendant les fouilles du parc.
Pour terminer en beauté, vous assisterez à la préparation d’une boisson particulière : le filtre d’amour. Le cuisinier a insisté pour tenir la recette du liquide pourpre secrète mais a précisé que cette liqueur est très bénéfique pour le cœur de celui qui le boit, ce qui est essentiel en cette veille de la fête de tous les amoureux.
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